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Traitant des enfants atteints d'hémangiome, une tumeur vasculaire bénigne, des pédiatres avaient constaté que le propranolol, un antihypertenseur administré pour pallier les effets secondaires du traitement classique (corticoïdes à haute dose), faisait rapidement régresser les tumeurs. Le propranolol dans le traitement des hémangiomes a complètement révolutionné la prise en charge des patients atteints de ces tumeurs bénignes. D'où l'idée d'utiliser le propranolol dans le traitement des angiosarcomes. Il y a un an, un essai international portant sur 7 patients atteints d'angiosarcomes non opérables a montré que tous les participants répondaient à l'association de propranolol et de chimiothérapie métronomique à base de vinblastine.1 Ces résultats ont permis au propranolol de recevoir très récemment le statut de médicament orphelin en Europe pour l'ensemble des sarcomes des tissus mous.2Le traitement du sarcome des tissus mous peut parfois atteindre 100 000 à 200 000 €. Même si le propranolol ne peut pas remplacer ces traitements, il peut améliorer leur efficacité au prix d'un simple médicament générique (4 euros par mois). Le propranolol est actuellement mis en avant dans l'angiosarcome en raison de l'absence de traitement réellement efficace mais la molécule est testée dans d'autres cancers.Références :1. Pasquier E et coll. Effective Management of Advanced Angiosarcoma by the Synergistic Combination of Propranolol and Vinblastine-based Metronomic Chemotherapy: A Bench to Bedside Study. EBioMedicine. 17 février 2016.2. EMA. Public summary of opinion on orphan designation Propranolol for the treatment of soft tissue sarcoma. 6 January 2017.