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Une nouvelle étude semble indiquer que l'exposition à de faibles doses de rayonnement aurait son rôle à jouer dans la prolifération du cancer.Les chercheurs ont administré à des souris, au niveau de l'oesophage, une dose de rayonnement de 50 milligray, équivalente à trois ou quatre tomodensitogrammes rapprochés et normalement considérée comme inoffensive. En conséquence, les cellules mutantes p53, modification génétique connue pour être associée au cancer, se sont propagées et ont supplanté les cellules saines.Les chercheurs constatent également qu'en administrant aux souris étudiées un antioxydant en vente libre, la N-acétyl-cystéine (NAC), avant de les exposer au même niveau de radiation, cet antioxydant donne aux cellules normales le coup de pouce nécessaire pour éradiquer les cellules mutantes p53. Par contre, l'antioxydant seul, sans exposition aux radiations, n'a pas cet effet. Ceci démontre que des interventions externes peuvent être utilisées pour modifier le paysage mutationnel d'un tissu vieillissant.Tout en invitant tout un chacun à ne pas s'alarmer étant donné que d'autres études chez l'Homme sont nécessaires pour confirmer leurs résultats, les auteurs de l'étude recommandent que le risque potentiel lié aux faibles doses de rayonnement soit pris en considération dans l'évaluation de la sûreté radiologique avant toute prescription de scanner.(référence : Cell Stem Cell, 18 juillet 2019, doi :10.1016/j.stem.2019.06.011)https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1934590919302759?via%3Dihub