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Des chercheurs américains ont examiné les cas de 241 patients ayant reçu un diagnostic de SEP avant d'être adressés à deux centres de référence, les cliniques Cedars-Sinai et UCLA, pendant une année. Ils ont notamment cherché à déterminer combien parmi eux avaient reçu le mauvais diagnostic et à identifier les caractéristiques communes chez ces derniers.En analysant les dossiers médicaux des patients, les auteurs ont constaté que plusieurs d'entre eux ne répondaient pas aux critères du diagnostic de SEP qu'ils avaient reçu lors de leur arrivée dans le centre : 17% à Cedars-Sinai et 19% à UCLA. Ces patients ont passé en moyenne quatre années à être traités pour la SEP avant que le bon diagnostic ne soit prononcé, les plus courants étant la migraine (16%), le syndrome isolé radiologiquement (9%), la spondylopathie (7%) et la neuropathie (7%).Parmi ceux qui ont été mal diagnostiqués, 72% se sont vu prescrire des traitements contre la SEP, et parmi ceux-ci 48% ont reçu des traitements qui comportent un risque connu de développer une leucoencéphalopathie multifocale progressive, une maladie grave qui endommage la substance blanche du cerveau et qui est causée par une infection virale. "J'ai vu des patients souffrir d'effets secondaires à cause de médicaments qu'ils prenaient pour une maladie qu'ils n'avaient pas," explique le Dr Kaisey. "Pour eux, le coût est énorme, médicalement, psychologiquement, et financièrement."Sur le plan financier uniquement, les chercheurs ont estimé à près de 10 millions de dollars le coût des traitements inutiles identifiés dans cette seule étude.(référence : Multiple Sclerosis and Related Disorders, mai 2019, DOI : 10.1016/j.msard.2019.01.048)https://www.msard-journal.com/article/S2211-0348(19)30048-3/fulltext