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Cette étude cas-témoins a été réalisée en Suède auprès de 2 042 personnes ayant récemment reçu un diagnostic de sclérose en plaques (SEP), et de 2 947 personnes contrôles non atteintes par la maladie. Les chercheurs ont obtenu par questionnaires les informations concernant leur exposition à des produits de peinture, du vernis, et des solvants ainsi qu'au tabac, et par prise de sang leur risque génétique.Après analyse des résultats, il apparaît que les personnes régulièrement exposées à la peinture ou à d'autres solvants seraient 50% plus susceptibles de développer une SEP que les personnes n'y étant pas exposées. Ce risque augmente encore lorsque les personnes exposées sont porteuses des gènes de la SEP : elles sont alors sept fois plus susceptibles de contracter la maladie par rapport aux individus non exposés et sans prédisposition génétique.Autre facteur aggravant : le tabagisme. Les personnes qui fument, qui ont été exposées à des solvants et qui portent des gènes de SEP auraient 30 fois plus de risque de développer la maladie que les personnes n'ayant pas ces trois critères.Les chercheurs ont également déterminé que les gènes et l'exposition aux solvants combinés étaient responsables d'environ 60% du risque de développer une SEP.Selon Anna Hedström, ce sont les combinaisons entre les facteurs de risques qui sont probablement à l'origine du déclenchement de la maladie. "Il est possible que l'exposition aux solvants et le tabagisme impliquent à la fois une inflammation des poumons et une irritation qui conduit à une réaction immunitaire dans les poumons et ensuite à la sclérose en plaques."Neurology, 3 juillet 2018, DOI : 10.1212/WNL.0000000000005906)http://n.neurology.org/content/early/2018/07/03/WNL.0000000000005906