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Le Dr Joel Gelfand et ses collègues ont comparé les dossiers médicaux de 87 000 personnes en bonne santé, avec ceux de 8 700 patients atteints de psoriasis et ils ont envoyé des questionnaires aux généralistes qui suivent ces personnes malades afin de déterminer si le pourcentage de peau couverte par leurs plaques rouges et douloureuses influence le pronostic.Principale enseignement : lorsque plus de 10% de l'enveloppe cutanée est touchée par les lésions, la probabilité de décès est presque doublée (risque multiplié par 1,79) comparativement aux personnes de même âge et de même sexe qui ne sont pas atteintes par le psoriasis. Les auteurs constatent aussi un décès supplémentaire pour chaque tranche de 390 patients victimes de psoriasis sévère, par rapport à ceux présentant des symptômes moins marqués, une différence qui persiste même après la prise en compte de facteurs de risques comme l'excès de poids, le tabac ou l'alcool et des comorbidités (maladie rénale chronique, diabète, maladies cardiovasculaires...) qui coexistent avec cette affection auto-immune. C'est donc bien le psoriasis qui réduit l'espérance de vie et plus les plaques psoriasiques sont conséquentes, plus le risque de mortalité prématurée est élevé.Les chercheurs mettent en cause la réaction inflammatoire que provoque la maladie et qui pourrait avoir des effets bien plus larges sur la santé du patient que l'apparition des plaques rouges caractérisant le psoriasis.(référence : Journal of Investigative Dermatology, 23 août 2017 DOI: 10.1016/j.jid.2017.07.841