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Les scientifiques du King's College de Londres ont analysé les données d'ADN et les informations liées à une des couleurs capillaires de près de 300 000 personnes d'origine européenne provenant de banques de données (UK Biobank, 23andMe, International Visible Trait Genetics Consortium...). En comparant la couleur des cheveux autodéclarée par ces individus avec les éléments génétiques stockés en plusieurs millions d'endroits dans le génome humain, ils ont identifié 124 gènes, dont 1 sur le chromosome X, ayant un impact sur la pigmentation des cheveux. Parmi ces gènes, seulement 13 étaient déjà connus. Les scientifiques ont également découvert qu'il était plus facile de prédire la couleur des cheveux d'une personne avec cette nouvelle information génétique plutôt qu'avec les gènes précédemment repérés.Cette trouvaille pourrait permettre de mieux comprendre le développement de nombreuses maladies, et pas seulement celles de la peau. Parmi les pathologies liées à la pigmentation citées par les chercheurs figurent les cancers de la peau, des testicules, de la prostate et de l'ovaire, ainsi que la maladie de Crohn et d'autres formes de maladies intestinales."Notre travail nous aide à comprendre les causes de la diversité humaine en montrant comment les gènes impliqués dans la pigmentation se sont subtilement adaptés aux environnements extérieurs et même aux interactions sociales au cours de l'évolution," explique l'auteur principal, le Pr Tim Spector. Cette étude d'association pangénomique, la plus grande jamais réalisée sur la pigmentation, confirme que les femmes ont plus fréquemment des cheveux plus clairs que les hommes suggérant que le sexe est vraiment associé à la couleur des cheveux.En plus d'améliorer la compréhension de la génétique en général, cette méta-analyse pourrait également donner un coup de pouce aux enquêtes de police en aidant les médecins légistes à identifier des criminels grâce à la couleur de leurs cheveux.(référence : Nature Genetics, 16 avril 2018, doi:10.1038/s41588-018-0100-5)