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Pour cette recherche, les scientifiques ont compilé les meilleures données publiées entre 1991 et 2019 sur le lien entre l'alcool chez les parents et les cardiopathies congénitales chez leurs enfants. Au total, 41 747 bébés nés avec une cardiopathie congénitale étaient concernés, et 297 587 sans cardiopathie. C'est la première méta-analyse à examiner les conséquences de l'alcool ingéré par le père avant la conception d'un enfant.Les auteurs observent si le futur père consomme de l'alcool dans les trois mois précédant la conception du bébé, le risque de malformations cardiaques de son enfant augmente de 44% tandis qu'il s'élève de 16% si c'est la future mère qui boit. En cas de binge drinking du futur père, c'est-à-dire une consommation excessive d'au moins cinq verres d'alcool sur une "séance", durant le trimestre qui précède la conception, le risque de cardiopathie congénitale chez l'enfant à naître bondit de 52% tandis qu'il est toujours plus élevé de 16% si c'est la femme qui boit avant la conception.L'analyse montre aussi que le risque de maladies cardiaques congénitales augmente graduellement à mesure que la consommation d'alcool des parents s'accroît. Boire ou concevoir, il faut donc choisir. Le Dr Jiabi Qin suggère que les hommes laissent l'alcool de côté au moins six mois avant la conception d'un enfant et les futures mamans, au moins un an avant.(référence : European Journal of Preventive Cardiology, 2 octobre 2019, doi : 10.1177/2047487319874530)https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/2047487319874530