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.Ce travail, qui a eu lieu dans les environs de Barcelone, s'inscrit dans une ligne de recherches prometteuses qui visent à établir les bénéfices des espaces verts sur la cognition. C'est le premier à avoir évalué l'association entre une exposition à long terme à de tels espaces et la structure du cerveau.Les auteurs ont utilisé les données d'une sous-cohorte de 253 écoliers urbains issus du Projet BREATHE sur le développement du cerveau et ils ont mesuré la pollution de l'air par les particules ultrafines à l'école. L'exposition aux espaces verts résidentiels de ces enfants a été estimée en se basant sur des images satellitaires du lieu de leur domicile, de leur naissance à l'heure de l'étude. L'anatomie de leur cerveau a été scrutée grâce à des images à résonance magnétique 3D à haute résolution. Leur mémoire de travail et leurs capacités attentionnelles ont été évaluées à l'aide de tests informatisés.L'analyse de toutes ces données a montré que l'exposition à long terme à la verdure est positivement associée au volume de matière grise dans le cortex préfrontal gauche et droit et dans le cortex prémoteur gauche ainsi qu'au volume de substance blanche dans la région préfrontale droite, dans la région prémotrice gauche et dans les deux hémisphères cérébelleux. De plus, les enfants ayant grandi dans des maisons entourées d'espaces verts présentent des scores plus élevés aux tests cognitifs, une meilleure mémoire de travail et une inattention réduite.Ces résultats nécessitent une confirmation et les mécanismes en jeu mériteraient d'être précisés.(référence : Environmental Health Perspectives, 23 février 2018, DOI :10.1289/EHP1876)