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Ce constat douloureux a été établi à l'issue de deux méta-analyses réalisées par des chercheurs canadiens. La première a pris en compte 148 études regroupant plus de 300.000 personnes. Elle montre qu'une vie sociale riche en relations et en connexions est associée à un risque réduit de 50 % de décès prématuré.La seconde a été menée en se basant sur 70 autres études incluant près de 3,5 millions de volontaires principalement venus d'Amérique, mais aussi d'Europe, d'Asie et d'Australie. Elle confirme que l'isolement social, la solitude et le fait de vivre seul ont bien une influence significative et équivalente sur le risque de décès prématuré, mais surtout un effet similaire, voire plus puissant, que d'autres facteurs de risque déjà reconnus comme par exemple l'obésité.Ces résultats confirment que le lien social est tout simplement un besoin humain fondamental, crucial pour le bien-être et la survie. Malheureusement, les données en provenance de nombreux pays du monde suggèrent que nous sommes confrontés à une "épidémie de solitude" et, avec un vieillissement croissant, le phénomène pourrait empirer dans les années à venir.Pour répondre au défi qui se présente, les auteurs préconisent dès lors de se préparer psychologiquement à la retraite en renforçant les liens sociaux et amicaux. Ils invitent les professionnels de santé à inclure "la connexion sociale" dans le dépistage médical, et suggèrent aux autorités d'aménager plus minutieusement des endroits de loisir afin d'inciter les gens à se rassembler plus souvent.(référence : EurekAlert !, Public release, 5 août 2017)