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Des chercheurs irlandais ont prélevé, à intervalles réguliers, des échantillons de sang sur 32 personnes dont la moitié atteinte d'épilepsie focale réfractaire, un groupe souffrant de crises convulsives imprévisibles, certaines de ces personnes étant candidates à une chirurgie du cerveau. Les patients étaient suivis à l'hôpital Beaumont de Dublin et dans un centre spécialisé similaire à Marbourg, en Allemagne. L'autre moitié des échantillons provenait de témoins en bonne santé.En analysant les échantillons, les scientifiques ont découvert que les niveaux de trois fragments d'ARN de transfert (ARNt), étaient plus élevés dans les échantillons prélevés avant la crise que dans les échantillons prélevés après la crise, ce qui suggère qu'ils pourraient servir de biomarqueurs du risque de crises épileptiques chez les patients atteints d'épilepsie. Des travaux in vitro ont confirmé que la production et la libération extracellulaire de fragments d'ARNt étaient plus faibles après une activité de type épileptiforme dans les neurones de l'hippocampe.Lorsque les cellules sont stressées, les ARNt sont coupés en fragments. Des niveaux plus élevés de fragments pourraient refléter le fait que les cellules cérébrales sont soumises à un stress juste avant et durant la crise.Sur la base de ce résultat prometteur, les auteurs espèrent mettre au point un test simple, facile à utiliser et abordable, similaire au moniteur de glycémie pour les diabétiques, que les personnes épileptiques pourraient utiliser eux-mêmes. Il pourrait prédire le moment où une crise va survenir et ainsi considérablement améliorer la qualité de vie de ces personnes(référence : The Journal of Clinical Investigation, 30 avril 2019, DOI : 10.1172/JCI126346) https://www.jci.org/articles/view/126346