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Récemment, une équipe de l'Université de Californie à Berkeley est venue rappeler l'importance d'un sommeil réparateur, et ce dès l'âge de 30 ans, pour le maintien d'une bonne santé cognitive, bien plus tard dans la vie. (1)L'étude montre aussi que les besoins de sommeil non satisfaits des personnes âgées ainsi qu'un manque de sommeil profond augmentent le risque de perte de mémoire, de maladie d'Alzheimer, de troubles cardiovasculaires, d'obésité, et de diabète. Elle explique qu'en vieillissant, le cerveau ne produit plus les ondes lentes et les substances chimiques favorisant l'entrée dans le sommeil profond.Une autre étude américaine suggère qu'une insuffisance durable de sommeil serait aussi un facteur de risque pour notre santé osseuse. (2) Après trois semaines de privation de sommeil, les niveaux d'un marqueur de formation osseuse appelé P1NP s'avèrent en effet considérablement réduits, davantage chez les participants jeunes.A l'inverse, un sommeil excessif (au moins neuf heures par nuit) chez les femmes atteintes de cancer du sein accroît de 46% le risque de décéder des suites de ce cancer comparativement à celles qui dorment huit heures. (3) Ce constat a été établi par des chercheurs de Harvard qui considèrent que la relation entre la durée du sommeil et la survie est possible pour d'autres types de cancer.Enfin, et c'est encore un travail américain, des scientifiques ont découvert que certaines personnes pourraient porter une mutation dans le gène CRY1 qui ralentit l'horloge biologique du corps, rendant plus difficile le réveil matinal. (4)(références : (1) Neuron, 5 avril 2017, doi : 10.1016/j.neuron.2017.02.004,(2) ENDO 2017, Public Release, 1er avril 2017,(3) British Journal of Cancer, 30 mars 2017, doi : 10.1038/bjc.2017.85,(4) Cell, 6 avril 2017, doi : 10.1016/j.cell.2017.03.027)