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La première a été menée sur 170 enfants sud-africains séropositifs âgés de moins de cinq ans. (1) Leur particularité : ils font partie des 10% des patients infectés, qu'on appelle les "non-progresseurs" car ils ne développent pas la maladie alors qu'ils n'ont pas reçu de traitement.Après analyse de leur échantillon de sang et confirmation qu'ils sont bien infectés, les chercheurs ont observé que leur système immunitaire ne considère pas le VIH comme un élément dangereux et qu'il n'agit donc pas contre lui. Cette découverte est importante car, dans la plupart des cas, chez les adultes, la forte réponse immunitaire accélère la progression de la maladie. Le système immunitaire de ces enfants ouvre ainsi une piste de recherches qui pourrait mener à de nouveaux traitements.L'autre piste concerne une thérapie en trois étapes mises au point par des scientifiques de cinq universités britanniques. (2) La première consiste à utiliser des substances anti-rétrovirales pour empêcher les lymphocytes T infectés de produire des millions de copies du virus. La deuxième vise elle, à détruire ces cellules en utilisant un virus comme un vaccin qui va venir stimuler le système immunitaire. Enfin la troisième étape implique le recours à une substance connue sous le nom de Vorinostat. Celle-ci va activer les lymphocytes T infectés "dormants" afin de les forcer à exprimer les protéines du VIH et les exposer au système immunitaire stimulé.Les premiers résultats suggèrent que cette stratégie du "kick and kill" pourrait bien être payante. Un homme âgé de 44 ans faisant partie d'une cohorte de 50 individus sur lesquels ce traitement est actuellement testé répondrait de manière positive dans la mesure où plus aucun signe du virus n'a été détecté dans son sang. (références :(1) Science Translational Medicine, 28 septembre, DOI : 10.1126/scitranslmed.aag1048,(2) The Sunday Times, 2 octobre 2016)