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Les chercheurs ont analysé les données de 15 428 adultes, âgés de 45 à 64 ans, qui ont dû répondre à un questionnaire précis portant sur leurs habitudes alimentaires, entre 1987 et 1989, dans le cadre d'une enquête sur les risques d'athérosclérose et qui ont été suivis pendant 25 ans. Leur objectif était d'examiner l'association entre le pourcentage d'énergie provenant de l'apport en glucides et la mortalité toutes causes confondues.Ils ont aussi combiné les données de l'enquête avec celles sur l'apport en glucides rapportées à partir de sept études prospectives multinationales dans une méta-analyse (432 179 participants).Dans l'enquête ARIC (Atherosclerosis Risk in Communities), les auteurs ont constaté une association en forme de U entre le pourcentage d'énergie consommée à partir des glucides et la mortalité. Les personnes dont l'énergie provient des glucides à hauteur de 50 à 55% présentent une espérance de vie plus longue - entre une et quatre années de plus - que celles qui suivent des régimes moins ou plus riches en glucides que ce taux.On retrouve la même association en forme de U dans la méta-analyse. Ainsi, les personnes dont les apports nutritionnels proviennent à plus de 70% ou à moins de 40% de glucides sont susceptibles de décéder plus tôt que celles dont la consommation de glucides est modérée.Autre constat : les régimes pauvres en glucides ne semblent pas égaux. La mortalité augmente lorsque les glucides sont remplacés par des lipides ou des protéines d'origine animale et elle baisse lorsque la substitution est à base de plantes.(référence : The Lancet Public Health, 16 août 2018, DOI :10.1016/S2468-2667(18)30135-X)https://www.thelancet.com/journals/lanpub/article/PIIS2468-2667(18)30135-X/fulltext