...

En raison de la pandémie de Covid-19 et des restrictions sur les voyages qui en découlent à l'échelle mondiale, de nombreux voyageurs rencontrent des difficultés. Dans son avis, la CCS Consommation souligne la nécessité d'un soutien suffisant de la part des pouvoirs publics au secteur du voyage. "Le maintien d'un secteur du voyage fort est en effet dans l'intérêt de tous." Elle soutient l'initiative d'Eva De Bleeker (Open Vld), secrétaire d'État à la Protection des consommateurs, de créer un "fonds de bons à valoir". La CCS Consommation constate en outre dans son avis que "l'information au voyageur doit être améliorée afin que celui-ci soit à même de prendre une décision réfléchie, en toute liberté mais en connaissance de cause". Il importe que les voyageurs soient mieux informés du niveau de protection dont ils bénéficient en fonction de la manière dont ils réservent leurs vacances (agence de voyage, plateforme en ligne, directement auprès de l'hôtel ou du loueur de maison de vacances...) et du type de vacances qu'ils réservent (voyage à forfait, service de voyage unique tel qu'un hôtel, une maison de vacances...). De plus, la CCS Consommation plaide pour que le voyageur soit éclairé sans équivoque sur la différence entre les bons de valeur qui ont été émis sous le régime de l'arrêté ministériel du 19 mars 2020 et les éventuels autres vouchers que le voyageur a reçus et qui ne sont pas couverts par l'assurance insolvabilité. En ce qui concerne les bons de valeur ou "vouchers coronavirus" qui ont été délivrés du 20 mars 2020 au 19 juin 2020 inclus en échange de voyages à forfait annulés à cause de la crise du coronavirus, le voyageur a le libre choix entre la possibilité de demander le remboursement du bon de valeur un an après son émission et l'utilisation de ce bon de valeur pour réserver un nouveau voyage. "Il est toutefois important que les pouvoirs publics indiquent clairement aux voyageurs que ces bons de valeur peuvent être utilisés plus d'un an après leur émission pour réserver un voyage et qu'ils sont encore protégés contre l'insolvabilité au-delà de la première année", recommande la Commission. Une situation win-win-win pour les consommateurs, les agences de voyage et les assureurs, estime Assuralia, l'association professionelle des compagnies d'assurances. "Tout d'abord, il s'agit d'une très bonne nouvelle pour le consommateur, qui peut choisir en toute sécurité entre faire une nouvelle réservation ou demander un remboursement à un moment ultérieur et qui peut réserver à nouveau son voyage au même prix alors que d'autres voyageurs devront probablement faire face à des voyages plus coûteux. Deuxièmement, c'est une bonne nouvelle pour les agences de voyage, car il n'y a pas de raison pour que leurs bureaux seront bondés de monde et, par conséquent, doivent rembourser moins de clients lorsque plusieurs d'entre eux réservent à nouveau un voyage. Troisièmement, c'est aussi une bonne nouvelle pour les assureurs. Si les agences de voyage font faillite en raison de problèmes de paiement, elles devront intervenir elles-mêmes."