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"Nous sommes particulièrement satisfaits que les réformes que nous proposons soient largement conformes aux plans figurant dans l'accord de gouvernement (lire jdM N°2645) et dans les investissements que le nouveau gouvernement réalisera dans le secteur des soins de santé", déclare le Comité de l'assurance (CA). Cette année, il n'y a pas eu de grandes tensions au sein de cet organe composé des représentants des mutualités, prestataires et établissements de soins de santé. Les membres du CA ont rendu cet avis positif à une large majorité. "Non seulement parce que nous voulons aller de l'avant pendant la plus grande crise sanitaire qui ait jamais frappé notre pays, mais aussi parce que nous croyons qu'avec ce gouvernement et la trajectoire de croissance qu'il propose, il devrait être possible de mettre en oeuvre de grandes réformes, comme celles proposées par le Comité de l'assurance depuis plusieurs années."Les 22 représentants des organismes assureurs ont voté pour la proposition de budget. Sur le banc des prestataires de soins et établissements de soins, il y a eu sept abstentions, seulement un vote " contre ", trois absences et onze votes " pour ". La délégation de l'Absym s'est abstenue, celle du GBO a voté " pour " (lire sur www.lejournaldumedecin.com). Le budget disponible pour les soins de santé s'élèvera donc en 2021 à plus de 30 milliards d'euros. " C'est nettement plus qu'en 2020 (autour de 27 milliards, ndlr). Le gouvernement a prévu 1,2 milliard d'euros supplémentaires pour renforcer le personnel, améliorer sa rémunération et étendre le remboursement des soins de santé mentale. De plus, des fonds ont également été libérés pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et le déficit estimé à 539 millions d'euros a été ajusté ", s'enthousiasment les représentants des mutuelles et la majorité des représentants des prestataires et établissements de soins. Pour rappel, l'accord de gouvernement prévoit une norme de croissance de 2,5% pour les soins de santé à partir de 2022, contre 1,5% dans la précédente législature. "Cela peut faire toute la différence (...) En mettant encore plus l'accent sur une collaboration efficace et efficiente entre les prestataires de soins, nous pouvons mieux aligner la politique de santé sur les besoins réels du citoyen et du patient. Ces mesures s'appuieront sur une vision large de la santé. Ce principe figure également dans l'accord de gouvernement."Unessa, qui se réjouit de cet accord, espère qu'il marque le souci d'un retour à une vraie concertation avec les acteurs des soins de santé. La fédération (qui siège au CA, ndlr) salue la fixation de la norme de croissance à 2,5% à partir de 2022. " C'est un taux nettement plus réaliste, même si les moyens supplémentaires dégagés couvriront à peine les besoins supplémentaires engendrés par le vieillissement de la population et la hausse des maladies chroniques qui en découle notamment. "L' avis positif du Comité de l'assurance a été transmis au Conseil général de l'Inami (où siègent, outre les mutualités, les partenaires sociaux et le gouvernement, ndlr). Il rendra son avis final la semaine prochaine.