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"I l y a tellement de problèmes actuellement avec les antivaccins que dès que l'on commencera à vacciner une population, même relativement limitée, il y aura toute une série de reportings d'effets indésirables dont il sera très difficile d'évaluer la causalité avec le vaccin. Il faudra communiquer, expliquer que ce n'est pas parce qu'une maladie est diagnostiquée chez une personne après une vaccination qu'il faut incriminer le vaccin, que certains tomberont quand même malade même s'ils sont vaccinés, comme c'est le cas pour la grippe, par exemple... Il faudra anticiper cela en communiquant sur la sécurité des vaccins, sur les données disponibles, sur les limitations et sur les systèmes mis en place pour détecter les effets indésirables. Tout ceci dans un contexte où l'on soupçonne toujours les experts d'être vendus à l'industrie pharmaceutique... ", précise le Pr Jean-Michel Dogné, directeur du département de Pharmacie de l'Université de Namur et expert à l'AFMPS, l'EMA (Agence européenne du médicament) et l'OMS. Rapporteur sur la sécurité des vaccins comme celui contre l'ebola (Ervebo) ou le Cervarix, le Gardasil, le Rotarix, le Mosquirix... pour l'AFMPS et l'EMA, il fait partie du GACVS (Comité consultatif mondial sur la sécurité vaccinale) de l'OMS depuis février dernier : sacré baptême du feu en pleine pandémie du coronavirus !