Les chiffres de la vaccination en maison de repos, l'adhésion de la population à la campagne de vaccination, la comparaison avec d'autres pays, AstraZeneca, la vaccination à domicile, la suite de la campagne de vaccination, la troisième dose, ou encore le programme Covax pour un accès mondial et équitable aux vaccins: les parlementaires ont rarement posé autant de questions en Commission santé.

Parlons chiffres d'abord. 50% des Wallons en âge d'être vaccinés ont reçu leur première dose. 18% sont totalement vaccinés.

Concernant la phase 1A1, un quatrième passage a été réalisé la semaine du 17 mai dans les MR-MRS avec l'aide de la Défense. Le taux de vaccination du personnel était de 71% à la mi-mars, sur base déclarative. Les structures d'accueil résidentielles, le personnel hospitalier et les professionnels de la première ligne, soit les phases 1A2, 1A3 et 1A4, sont considérés comme terminées.

Concernant la phase 1B - les personnes de 65 ans et plus avec comorbidités - les chiffres sont encourageants: quasiment 90% des 75 ans et plus sont vaccinés pour 85% des 65 ans et plus. De quoi répondre à l'engagement européen de vacciner 80% des 65 ans et plus avec comorbidités.

La phase 2 a débuté la semaine du 17 mai pour un grand nombre de centres wallons. 70% des personnes à risque en termes de santé ont reçu une première dose. "Cela nous place dans les meilleurs élèves de la Belgique", ose la ministre régionale en charge de la Santé, sachant que le pays ne compte que trois régions... La Wallonie est donc au moins sur le podium.

Accélération de la vaccination

Un mot également sur l'accélération de la campagne de vaccination et du coût qu'elle représente. L'objectif est désormais de vacciner 400.000 personnes par semaine. Soit le double de ce qui était prévu initialement. La Wallonie table sur trois axes pour y arriver: ouvrir les centres plus longtemps, augmenter le nombre de lignes de vaccination et augmenter le nombre de vaccins injectés par heure.

Cela coûtera inévitablement à la Région. Un budget de 26 millions et demi vient d'être dégagé par le Gouvernement pour mener à bien cette opération. Ce qui permet également de jeter un oeil sur le coût global de la campagne. "Il a été décidé, avant l'entame de la campagne de vaccination, que l'État fédéral et les entités fédérées cofinanceraient cette campagne: 80% des frais globaux sont pris en charge par l'État fédéral, les 20% restants sont à charge des entités fédérées", renseigne Christie Morreale. "Actuellement, les coûts pris en considération n'ont pas encore été fixés définitivement, parce qu'il y a encore un nombre d'inconnues qui subsistent, notamment sur la durée nécessaire du maintien des centres de vaccination."

Place aux jeunes

Cette accélération de la vaccination permet de se projeter dans l'avenir. "Dans les prochaines semaines, on va probablement élargir le spectre en prenant les personnes de plus de 16 ans", explique la ministre. La Région suivra l'avis du Conseil supérieur de la Santé qui recommande de vacciner les 16-17 ans présentant des comorbidités dans la foulée des adultes qui souffrent de comorbidités, sans attendre la phase1B. Les jeunes qui ne souffrent pas de comorbidités seront inscrits dans la phase 2, après la vaccination des adultes en juillet. De quoi contribuer à diminuer la transmission du virus, estime Christie Morreale. Le vaccin Pfizer-BioNTech sera utilisé, puisqu'il est le seul validé par les autorités de santé pour cette catégorie d'âge. Concernant les plus jeunes de 12 à 15 ans, pour le moment, aucune analyse n'a encore été validée permettant d'avancer sur une éventuelle vaccination qui devra tenir compte de la balance bénéfice-risque.

La communication à destination des jeunes a débuté, via l'Aviq, des médias spécifiques, mais aussi des influenceurs. "La solidarité sera certainement un des messages clés de cette nouvelle campagne et aussi l'effet d'entraînement", juge la ministre. "Quand on est jeune, on ne se vaccine pas spécialement pour soi, on se vaccine pour les autres. On se vaccine pour que le variant ne circule plus. On se vaccine parce que l'on a envie de retourner aux concerts, d'enlever son masque, de reprendre une vie normale et que chacun sait qu'il y a une seule manière de pouvoir s'en sortir, c'est de se faire vacciner. Il faut donc que tout le monde s'y prête d'autant que les ennuis liés à la vaccination sont quand même assez restreints globalement."

Troisième dose et vaccination saisonnière

Pour l'avenir, se pose enfin la question d'une troisième dose, voire d'une vaccination saisonnière. La troisième dose, que certains appellent le boost, vise à maintenir l'immunité de la personne vaccinée. "Ceci pourrait donc être qualifié de rappel, mais pour le moment, les données scientifiques sont manquantes pour affirmer qu'elle est impérative dans un délai donné dans tous les cas", insiste la ministre. La veille scientifique est donc de première importance, mais elle ne doit pas occulter non plus la nécessité de s'y préparer. La Task force Vaccination prépare déjà un blueprint pour déterminer les différents scénarii potentiels, leurs impacts en termes d'organisation et d'implication des acteurs en partant des coûts.

Dans le même temps, la Région se prépare à pérenniser la vaccination contre le Covid. Quelles seront les modalités de conservation des vaccins, quels seront les conditionnements? "Les discussions sont en cours avec les producteurs de médicaments", explique Christie Morreale, qui annonce que Pfizer-BioNTech pourrait proposer un vaccin lyophilisé cet automne. Une autre piste évoquée concerne la disponibilité de vaccins mixtes: grippe saisonnière et coronavirus, mais tout dépendra du contexte. "Il faut tenir compte du contexte épidémiologique pour organiser la vaccination de rappel, soit de manière généralisée, si l'épidémie continue de sévir, soit de manière individuelle dans les cabinets de médecins généralistes si la pandémie s'essouffle."

Précisions sur le remplacement d'Yvon Englert

Le départ d'Yvon Englert était prévu depuis février-mars, explique Christie Morreale. "Il a, par ailleurs, rencontré dans sa famille un incident dramatique avec une personne proche atteinte du Covid qui en est, malheureusement, décédée ; ce qui l'a profondément affecté."

Le Dr Lambert Stamatakis est son remplaçant jusqu'au 31 décembre prochain. Ses missions s'inscrivent dans la continuité totale et concernent donc à la fois la supervision de la dernière phase de la campagne de vaccination d'un point de vue stratégique et organisationnel.

"Tout le Gouvernement a proposé que ce soit Lambert Stamatakis qui reprenne les rênes: il connaît tout, l'organisation, etcetera. Il était tout à fait partant et demandeur pour assumer cette fonction, qui est identique à celle endossée par Yvon Englert ; simplement Lambert Stamatakis aime moins communiquer à l'extérieur. Une attachée de presse s'en occupe en collaboration avec le cabinet", détaille la ministre. Et de conclure sur la durée du mandat. "On espère que d'ici fin décembre, on ne devra plus tourner à plein régime dans la cellule Covid, mais pour le moment, c'est encore le cas, faute à l'hésitation vaccinale et à l'augmentation du nombre de centres. En fonction des prochaines semaines, peut-être que le staff diminuera au fur et à mesure des mois, mais on a souhaité, par précaution, maintenir l'activité potentielle, en tout cas jusque fin de l'année."

Les chiffres de la vaccination en maison de repos, l'adhésion de la population à la campagne de vaccination, la comparaison avec d'autres pays, AstraZeneca, la vaccination à domicile, la suite de la campagne de vaccination, la troisième dose, ou encore le programme Covax pour un accès mondial et équitable aux vaccins: les parlementaires ont rarement posé autant de questions en Commission santé. Parlons chiffres d'abord. 50% des Wallons en âge d'être vaccinés ont reçu leur première dose. 18% sont totalement vaccinés. Concernant la phase 1A1, un quatrième passage a été réalisé la semaine du 17 mai dans les MR-MRS avec l'aide de la Défense. Le taux de vaccination du personnel était de 71% à la mi-mars, sur base déclarative. Les structures d'accueil résidentielles, le personnel hospitalier et les professionnels de la première ligne, soit les phases 1A2, 1A3 et 1A4, sont considérés comme terminées. Concernant la phase 1B - les personnes de 65 ans et plus avec comorbidités - les chiffres sont encourageants: quasiment 90% des 75 ans et plus sont vaccinés pour 85% des 65 ans et plus. De quoi répondre à l'engagement européen de vacciner 80% des 65 ans et plus avec comorbidités. La phase 2 a débuté la semaine du 17 mai pour un grand nombre de centres wallons. 70% des personnes à risque en termes de santé ont reçu une première dose. "Cela nous place dans les meilleurs élèves de la Belgique", ose la ministre régionale en charge de la Santé, sachant que le pays ne compte que trois régions... La Wallonie est donc au moins sur le podium. Un mot également sur l'accélération de la campagne de vaccination et du coût qu'elle représente. L'objectif est désormais de vacciner 400.000 personnes par semaine. Soit le double de ce qui était prévu initialement. La Wallonie table sur trois axes pour y arriver: ouvrir les centres plus longtemps, augmenter le nombre de lignes de vaccination et augmenter le nombre de vaccins injectés par heure. Cela coûtera inévitablement à la Région. Un budget de 26 millions et demi vient d'être dégagé par le Gouvernement pour mener à bien cette opération. Ce qui permet également de jeter un oeil sur le coût global de la campagne. "Il a été décidé, avant l'entame de la campagne de vaccination, que l'État fédéral et les entités fédérées cofinanceraient cette campagne: 80% des frais globaux sont pris en charge par l'État fédéral, les 20% restants sont à charge des entités fédérées", renseigne Christie Morreale. "Actuellement, les coûts pris en considération n'ont pas encore été fixés définitivement, parce qu'il y a encore un nombre d'inconnues qui subsistent, notamment sur la durée nécessaire du maintien des centres de vaccination."Cette accélération de la vaccination permet de se projeter dans l'avenir. "Dans les prochaines semaines, on va probablement élargir le spectre en prenant les personnes de plus de 16 ans", explique la ministre. La Région suivra l'avis du Conseil supérieur de la Santé qui recommande de vacciner les 16-17 ans présentant des comorbidités dans la foulée des adultes qui souffrent de comorbidités, sans attendre la phase1B. Les jeunes qui ne souffrent pas de comorbidités seront inscrits dans la phase 2, après la vaccination des adultes en juillet. De quoi contribuer à diminuer la transmission du virus, estime Christie Morreale. Le vaccin Pfizer-BioNTech sera utilisé, puisqu'il est le seul validé par les autorités de santé pour cette catégorie d'âge. Concernant les plus jeunes de 12 à 15 ans, pour le moment, aucune analyse n'a encore été validée permettant d'avancer sur une éventuelle vaccination qui devra tenir compte de la balance bénéfice-risque. La communication à destination des jeunes a débuté, via l'Aviq, des médias spécifiques, mais aussi des influenceurs. "La solidarité sera certainement un des messages clés de cette nouvelle campagne et aussi l'effet d'entraînement", juge la ministre. "Quand on est jeune, on ne se vaccine pas spécialement pour soi, on se vaccine pour les autres. On se vaccine pour que le variant ne circule plus. On se vaccine parce que l'on a envie de retourner aux concerts, d'enlever son masque, de reprendre une vie normale et que chacun sait qu'il y a une seule manière de pouvoir s'en sortir, c'est de se faire vacciner. Il faut donc que tout le monde s'y prête d'autant que les ennuis liés à la vaccination sont quand même assez restreints globalement."Pour l'avenir, se pose enfin la question d'une troisième dose, voire d'une vaccination saisonnière. La troisième dose, que certains appellent le boost, vise à maintenir l'immunité de la personne vaccinée. "Ceci pourrait donc être qualifié de rappel, mais pour le moment, les données scientifiques sont manquantes pour affirmer qu'elle est impérative dans un délai donné dans tous les cas", insiste la ministre. La veille scientifique est donc de première importance, mais elle ne doit pas occulter non plus la nécessité de s'y préparer. La Task force Vaccination prépare déjà un blueprint pour déterminer les différents scénarii potentiels, leurs impacts en termes d'organisation et d'implication des acteurs en partant des coûts. Dans le même temps, la Région se prépare à pérenniser la vaccination contre le Covid. Quelles seront les modalités de conservation des vaccins, quels seront les conditionnements? "Les discussions sont en cours avec les producteurs de médicaments", explique Christie Morreale, qui annonce que Pfizer-BioNTech pourrait proposer un vaccin lyophilisé cet automne. Une autre piste évoquée concerne la disponibilité de vaccins mixtes: grippe saisonnière et coronavirus, mais tout dépendra du contexte. "Il faut tenir compte du contexte épidémiologique pour organiser la vaccination de rappel, soit de manière généralisée, si l'épidémie continue de sévir, soit de manière individuelle dans les cabinets de médecins généralistes si la pandémie s'essouffle."