...

L'Inami a débloqué un montant de 100 millions d'euros dans le budget de l'assurance soins de santé. Qualifiée de mesure de crise, cette aide s'adresse directement aux soignants qui respectent les tarifs de l'assurance soins de santé. L'Institut veut ainsi éviter que la hausse des coûts de leurs pratiques (personnel, énergie, etc..) ne se répercute sur la facture des patients et ne viennent augmenter leurs frais de santé dans une période difficile pour eux. Cette prime de convention s'adresse aux dispensateurs de soins de tous les secteurs pour lesquels il existe des accords et des conventions, c'est-à-dire: les médecins, les pharmaciens, les dentistes, les sages-femmes, les praticiens de l'art infirmier, les kinésithérapeutes, les logopèdes, les orthopédistes, les bandagistes, les opticiens, les audiciens et les pharmaciens biologistes. Les soignants doivent réunir deux conditions pour pouvoir prétendre à la prime. D'abord, ils doivent être entièrement conventionnés et le rester du 15 février au 31 décembre 2023. Une exception est possible pour les dispensateurs qui obtiennent leur numéro Inami dans le courant de l'année 2023. Ensuite, ils doivent avoir atteint un seuil minimal de prestations en ambulatoire en 2023. La valeur de ce seuil n'est pas encore déterminée, mais variera en fonction du secteur. En ce qui concerne le montant de cette prime, il n'est pas encore connu. Le mécanisme de calcul choisit fait que le montant accordé dépendra doublement du secteur concerné. D'abord, il variera en fonction du nombre de pratiquants conventionnés, car une première moitié des 100 millions d'euros sera allouée à chaque secteur au prorata du nombre de dispensateurs entièrement conventionnés qu'il compte et qui atteignent le seuil susmentionné. Ensuite, le montant de la prime variera également en fonction du taux de conventionnement dans ces secteurs, car la deuxième moitié du budget sera allouée à chaque secteur au prorata du nombre total de dispensateurs qu'il compte, quel que soit leur statut de conventionnement. Ce raisonnement favorise donc, volontairement, les dispensateurs de soins qui se conventionnent entièrement dans un secteur peu conventionné. Ils recevront un montant supplémentaire plus élevé. Les primes seront versées automatiquement aux praticiens, pour autant que leur numéro de compte bancaire soit déjà enregistré dans le portail ProSanté. Pour les pharmaciens, comme la facturation n'est pas individuelle, mais se fait par pharmacie, l'Inami versera une prime de convention fixe et identique par pharmacie, au nom du pharmacien titulaire. Dans leur cas, l'Institut fera appel aux offices de tarification pour faciliter les paiements. Le versement des primes est prévu pour le second semestre 2023.