...

Marié à une dermatologue, Laurent Simar a quitté Bruxelles pour l'est du Brabant Wallon à l'aube du millénaire. Un choix guidé par la qualité de vie et les prix de l'immobilier. Sorti il y a 25 ans et 10 mois "après un parcours laborieux", il se définit volontiers comme "mû par l'envie de bouger". En Belgique aussi, vu qu'on le retrouve actif dans deux cabinets situés à Lasne et à Namur. Il découvre le rugby il y a dix ans "sans doute par un coup de chance", nous avoue-t-il. "L'envie de changement était là mais comme généraliste, j'avoue que je n'avais pas le temps de penser à autre chose", confie le médecin sportif. "À Jodoigne, nous avions pris nos habitudes, ma femme et moi, dans un snack. Le patron était rugbyman et c'est lui qui fut l'élément déclencheur", affirme Laurent Simar. Cofondateur du club de Jodoigne créé en 2007, le "cornettiste" venait de fonder le club jodoignois. Depuis cette rencontre, tout a évolué naturellement pour le Dr Simar "comme dans les plus belles histoires".Le RCLH (Rugby Club La Hulpe) fut champion de Belgique en D1 en 2019. Une reconnaissance "Covid 19" vu qu'ils furent officiellement champions durant trois ans pendant les années de pandémie. C'est dans ce club brabançon que le Dr Simar exerce tout comme dans la sélection nationale, excusez du peu. Membre de la commission médicale de la fédération belge de rugby, il est aussi formateur "World rugby". Un sport "confidentiel" comptant pas moins de 11.000 licenciés. C'est en régionale à Jodoigne que tout a commencé pour le brabançon. Une époque où le rugby se faisait connaître du grand public dans un "quinze" dont il fut également président durant deux ans. "Mon temps de travail est partagé par autant de médecine générale que de médecine sportive", explique le praticien. Le rugby, dans l'accompagnement passionné qui est le sien, lui permet de se détendre et "d'avoir les moyens de faire autre chose". Une respiration dans le temps qui l'autorise à voyager. "J'ai pu exercer mon métier dans des contrées comme la Moldavie, la Lituanie ou le japon", se souvient le médecin qui vient de réserver ses billets pour le Canada. S'il reconnaît n'avoir aucun plan de carrière, il nous avoue prendre beaucoup de plaisir à former les futurs médecins au "coup d'éponge magique". Bien avant l'arrivée des bombes de froid, c'est en effet une éponge plongée dans de l'eau glacée qui soignait les ecchymoses. Cette pratique ancestrale a désormais laissé la place à une véritable équipe médicale et c'est désormais vers l'hyper-professionnalisme de cette spécialisation que des passionnés tels que lui permettront de faire "chanter la gonfle".