...

Outre l'agilité de notre système de soins (voir couverture), Frank Vandenbroucke considère que "le leadership clinique et la décentralisation" sont des approches que nous devons maintenir à l'avenir. "Nous avons fait confiance aux professionnels de terrain que vous êtes et nous avons eu raison! Les médecins et les hôpitaux ont pris beaucoup plus d'initiatives. Parce que vous deviez le faire et cela a payé. Cela s'est fait "bottum-up" au lieu de "top-down" pour déterminer le contenu et faire ce qui devait être fait. À l'avenir, nous devons mettre beaucoup plus l'accent sur les résultats que nous devons atteindre et nous devons étendre cette approche à nos systèmes de financement."Durant la crise, les cloisons entre les lignes de soins sont tombées, a souligné le ministre. "Le rôle central du médecin généraliste a été renforcé, de même que la collaboration entre le médecin généraliste, les autres prestataires de la première ligne et l'hôpital. Les réseaux hospitaliers ont pu démontrer leur plus-value, tout comme la superposition entre les réseaux hospitaliers et les zones de soins de première ligne en Flandre. Assurons-nous que ces séparations entre les lignes ne se remettent pas automatiquement en place."Le ministre a adressé un signal clair aux politiciens. "Nous devons faire attention à rapprocher davantage les deux mondes - ceux du soins et de celui du confinement. C'est notre foutu devoir de continuer à sensibiliser afin que vous puissiez faire votre travail correctement. Cela nécessite une unité de commandement et de communication", a souligné Frank Vandenbroucke. "Même dans un pays comme le nôtre. Les différentes "taskforces" - dont la plus récente sur la stratégie vaccinale dirigée par Dirk Ramaekers (lire en page 4)- doivent tout faire pour que cette structure complexe reste dans le "backoffice". Le "frontoffice" doit veiller à l'unité dans l'action."Le ministre a conclu son discours sur un mot d'espoir. "J'ai bon espoir pour l'année à venir. La chaude solidarité que l'on sent désormais partout, sera la clé ainsi que la vaccination pour revenir à une vie normale le plus rapidement possible. Parce que se faire vacciner, ce n'est pas seulement dans votre propre intérêt, mais aussi dans celui de ceux que vous aimez, de tous vos amis et connaissances, et donc par extension de la société dans son ensemble. Ce n'est pas seulement un acte de solidarité, c'est un acte qui rend à nouveau possible une société "chaleureuse", ouverte et libre - à laquelle nous aspirons tous vraiment après cette année. Cette solidarité, associée à l'énorme créativité de l'homme, nous permettra de vaincre le virus", a-t-il conclu.