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Deuxième invité pour cette première séance, le vétérinaire et expert en biotechnologie Geert Vanden Bossche s'est opposé à cette vaccination obligatoire, plaidant pour l'immunité collective naturelle, "meilleure que l'immunité acquise avec un vaccin". Selon lui, la vaccination empêcherait de mettre sous pression le virus, ce qui aurait fait durer la pandémie au-delà d'une seule année et aurait induit de nouveaux variants. "Aucune obligation vaccinale n'est justifiable scientifiquement", a-t-il estimé. Mais cet expert proposé par le Vlaams Belang s'est vu assailli d'interrogations des députés sur le background scientifique de ses affirmations. Catherine Fonck (cdH) lui a demandé d'apporter à la commission les publications scientifiques "evidence based" sur lesquelles il a basé ses conclusions. Laurence Zanchetta (PS) "regrette le manque de références. Il n'y a aucun doute sur les bienfaits de la vaccination.""Le débat porte sur les stratégies les mieux adaptées pour augmenter cette vaccination", a estimé le Dr Daniel Bacquelaine (MR). Sophie Rohonyi (DéFI), dont le parti est favorable à la vaccination obligatoire uniquement pour les plus de 50 ans a jugé "dangereux voire criminels" les propos de Vanden Bossche. "Ils invitent à la contamination volontaire!"André et Schoofs peu enthousiastes Mais l'obligation vaccinale n'a pas suscité beaucoup d'enthousiasme parmi quatre autres experts entendus: Liliane Schoofs (professeure en biotechnologie à la KULeuven), Ann De Guchtenaere (pédiatre à UGent), Johan Neyts et Emmanuel André (virologue et microbiologiste à la KULeuven). Le Pr Schoofs estime que les vaccins, bien qu'efficaces pour éviter les hospitalisations, n'évitent pas la transmission. Johan Neyts et Emmanuel André ont pour leur part appelé à la responsabilité individuelle des personnes qui ne sont pas jugées à risque. Selon ces deux experts de la KULeuven, "la vaccination obligatoire devrait dès lors concerner les personnes à haut risque, singulièrement celles qui n'ont pas reçu la bonne information concernant les vaccins. Pour les gens considérés à faible risque et qui ont développé des anticorps, je pense que cela relève de la responsabilité individuelle". Originale, la pédiatre Ann De Guchtenaere a préféré parler de "droit vaccinal" plutôt que d' "obligation vaccinale".