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Le Groupe santé CHC a mis en place un trajet "diagnostic d'un jour" en cas de suspicion d'une anomalie du foie ou du pancréas. Cette procédure permet de réaliser, durant la même journée et sur un même site (Mont-Légia), un ensemble de consultations et d'examens nécessaires au diagnostic de cette anomalie et de proposer la prise en charge thérapeutique la plus adaptée. L'objectif de la journée est d'éviter un délai trop long pour établir le diagnostic et débuter ainsi la meilleure prise en charge thérapeutique. Elle s'adresse à toute personne présentant une anomalie au niveau du foie ou du pancréas qui vient d'être détectée à la suite d'un examen d'imagerie ou d'une consultation médicale. L'hôpital liégeois peut se targuer d'être l'un des 15 centres belges reconnus par les instances gouvernementales comme centre de référence pour la chirurgie complexe du pancréas et de la région péri-ampullaire. "C'est le pôle entier qui a décidé de mettre en place ce concept de suivi de pathologie en un jour", commente le Dr Serge Markiewicz, chef de pôle viscéral du Groupe santé CHC (impliquant gastro-entérologie, chirurgie abdominale, urologie, gynécologie-obstétrique et chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique). "Ce projet s'inscrit dans le cadre des trajets de soins et dans la continuité des réformes actuellement menées au niveau fédéral."L'originalité de ce trajet de soins? Il concerne les pathologies du foie et du pancréas, un domaine encore peu concerné par les diagnostics en un jour. "Ce que l'on souhaite avant tout, c'est améliorer la qualité de la prise en charge des patients qui ont une potentielle anomalie relevée soit par un généraliste, soit par un gastro-entérologue, via une échographie, un scanner ou une prise de sang. L'objectif est de lever le doute le plus rapidement possible sur une éventuelle maladie hépatique ou pancréatique. Dans ce type de pathologies, le délai est un des critères de qualité de prise en charge."L'image de la brochure parle d'elle-même (voir illustration). Le parcours, pour le patient, se découpe en cinq étapes réalisées le même jour: 1. Première consultation avec un médecin spécialiste des affections hépatiques et pancréatiques: sur base du dossier médical et après consultation, il demandera le(s) examen(s) nécessaire(s) à l'établissement du diagnostic. 2. Réalisation du ou des examens demandés (prise de sang, scanner, IRM...). 3. Réflexion collégiale entre les médecins (médecin traitant, chirurgien, gastroentérologue, oncologue, radiologue...) avec, si possible, l'établissement d'un diagnostic. 4. Deuxième consultation avec le(s) médecin(s) pour l'annonce du résultat des examens, si possible du diagnostic et des différentes possibilités de traitement, médical ou chirurgical. Les membres de l'équipe multidisciplinaire (médecin, psychologue, diététicienne, coordinatrice...) sont présents pour accompagner le patient lors de cette deuxième consultation. À noter qu'en cas de biopsie, ce n'est qu'après confirmation des analyses anatomopathologiques qu'un diagnostic pourra être posé. 5. En fonction de la stratégie thérapeutique proposée, les rendez-vous en consultation seront organisés. La coordinatrice est le point de contact privilégié entre le patient et les médecins et une véritable courroie de transmission des informations vers le patient et son médecin traitant (documentation, prise de rendez-vous avant/pendant/après le diagnostic...). "La coordinatrice récolte les informations, informe le médecin-traitant et suit le patient durant cette journée de diagnostic", complète Serge Markiewicz. Cette coordinatrice contactera par la suite le patient par téléphone pour s'assurer de la bonne compréhension des résultats et de la proposition thérapeutique, s'assurer du suivi et répondre à ses éventuelles questions. Cette optimisation du parcours de soins, en réduisant le délai d'attente entre les examens nécessaires, diminue à la fois l'anxiété du patient et significativement le délai de prise en charge, critère essentiel à la qualité des soins apportés aux patients. "Nous avons souhaité nous inspirer des meilleures pratiques. Nous avons donc observé ce qui se fait ailleurs, notamment à l'IHU de Strasbourg. Ce concept peut concerner d'autres pathologies, comme les pathologies du sein par exemple.""Les principaux bénéficiaires sont les patients, en diminuant le délai entre le premier symptôme et le début du traitement, l'amélioration de la qualité de la prise en charge est significative! Dans le cadre de la chirurgie complexe du pancréas, la loi exige un timing inférieur à 28 jours...", insiste le chef de pôle.