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Les fêtes de fin d'année approchant, les Galeries royales de Bruxelles risquent de vous épater au niveau restaurant si vous êtes de... passage Les Galeries du Roi et de la Reine, fortes de leurs 175 ans d'existence, ne pouvaient qu'ajouter à leur couronne sertie de diamants en chocolat (Marcolini, Neuhaus, Mary....), à ce cortège "praliné" symbole de la Belgique, un restaurant digne de la tradition culinaire nationale. Or, La Taverne du Passage, longtemps en déshérence et emblème gastronomique des lieux, a rouvert fin de l'année dernière, et retrouvé l'animation pré-Covid qui faisait notamment son charme: rythmées par la valse synchronisée de serveurs attentifs, les deux belles salles rafraîchies aux motifs Art déco identiques - aussi bien aux murs que sur les moelleuses banquettes -, les deux salles, l'une, plus grande, donnant directement sur la galerie, se rejoignent autour d'un bar. Quant à la clientèle bigarrée de touristes, de spectateurs de théâtres ou de Bruxellois lambda, elle s'égaie, pour sa part, bruyamment et joyeusement autour d'une carte qui, si elle ne présente pas de menus et affiche des prix touristiques - donc plutôt élevés -, propose notamment des plats traditionnels d'ici comme l'américain, le vol-au-vent, les croquettes de crevettes ou de fromage au persil frit, ou l'incontournable dame blanche en dessert. On y retrouve d'autres incunables de la brasserie comme le foie gras au torchon en entrée ou le filet pur de boeuf (les accompagnements, les frites sont en supplément à 4 euros ce qui est un peu mesquin vu les prix affichés, 36 euros cette pièce de viande) voire le poisson, dans une carte plutôt étendue et qui propose des suggestions de saison: le civet de biche notamment cet automne ou le colvert rôti. Les assiettes sont généreuses, tout comme la carte des vins qui met en exergue toutes les régions de l'Hexagone principalement, accordant une demi-page aux vins d'ailleurs, mais pas de Belgique. En blanc, le Gewurtztraminer de chez Boekel est à l'image de ce restaurant de tradition: il ne déçoit pas. Tandis qu'en Saint-Emilion, le Château Magnan La Gaffelière (52 euros), sans (mauvaise) surprise, reste lui aussi une valeur sûre. L'un des desserts symbole de cette institution nouvelle formule (décoré d'une installation d'origamis brillante dans tous les sens du terme signée Charles Kaisin) dont on peut juste regretter le costume blanc à épaulettes des serveurs d'antan, est le pain perdu accompagné de sa glace vanille, qui vaut le détour que vous soyez ou pas de... passage.