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Le parcours du Dr Emilie Nizette est un peu atypique. " Après mon diplôme de médecine, j'ai commencé par presque quatre ans d'anesthésie réanimation. J'aimais mon travail mais je restais un peu sur ma faim vis-à-vis de la relation patient/médecin. En médecine générale, j'ai pu approfondir ce lien privilégié ", explique-t-elle. Emilie Nizette a effectué ses deux années d'assistanat dans le même cabinet privé, à Forest. " En plus d'une formation médicale, ma maître de stage m'a beaucoup appris sur la façon de maintenir un équilibre entre vie professionnelle et vie de famille, ce qui est très précieux pour moi. " Le stage s'est tellement bien déroulé que les deux médecins sont devenues associées. " J'apprécie énormément de ne pas travailler seule. Je ressens le besoin de "débriefer" les cas difficiles avec elle. Travailler à deux permet également une très chouette qualité de vie. "La jeune MG aime la diversité de la médecine générale . " Je ne sais jamais ce qui m'attend... de la gynécologie à 9 h, une consultation psychologique à midi et de l'infectiologie à 18h... C'est aussi très stimulant car il faut se remettre tout le temps en question et la matière est tellement vaste qu'on ne cesse jamais d'apprendre. J'apprécie moins le poids de la charge administrative associée au métier et la pression du temps. "Comment envisage-t-elle le futur de la médecine générale ? " Au début, j'imaginais la médecine générale comme une médecine assez solitaire. Mais je pense que ce n'est plus la règle aujourd'hui. J'ai l'impression que de plus en plus d'associations vont se mettre en place y compris avec des spécialistes et je pense que ce sera très bénéfique pour nous et pour les patients ", confie le Dr Nizette, qui aimerait s'investir un peu plus dans le département de médecine générale de son université.