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Vendredi 29 octobre 2021. À la bourse de Stockholm ce matin-là, tous les regards se tournent vers les investisseurs, à l'occasion de l'entrée en bourse de Volvo Cars. Fin de journée, c'est champagne: l'action est de 23% supérieure aux attentes. Avec un prix initial de 53 couronnes suédoises et une valorisation boursière de 15,8 milliards d'euros, l'entrée en bourse de Volvo Cars est la plus importante en Europe en 2021. Le bénéfice de deux milliards sera intégralement alloué à la transition vers l'électromobilité, car Volvo Cars a fait de l'électrification de sa marque une priorité. Au court du dernier quart de siècle, Volvo Cars a multiplié les retournements de situation. Tout d'abord, il y a eu la vente en 1999 à Ford Motor Company pour un montant de 6,4 milliards d'euros, résultat d'un mouvement des actionnaires, considérant que les moyens et la marge de manoeuvre de Volvo Cars étaient trop limités pour offrir une concurrence digne de ce nom aux marques de luxe allemandes. Quand Ford se retrouve elle-même dans la mouise financière en 2009, l'entreprise met Volvo en vente. Le constructeur chinois Geely vole à la rescousse de la marque suédoise et aligne 1,5 milliard d'euros sur la table. La reprise en 2010 par le Zhejiang Geely Holding Group est ce qui pouvait arriver de mieux à Volvo. Le directeur du groupe, Li Shufu, redonne une base financière solide au constructeur suédois et place sa confiance dans une équipe de gestion européenne, basée à Göteborg. La direction, composée de huit membres et pilotée par Hakan Samuelsson, négocient que toutes les décisions en matière de produit et de production puissent être prises en fonction des besoins et des objectifs de Volvo Cars. Un vrai soulagement pour les collaborateurs de Volvo Car Gent, qui n'ont plus à craindre des nouvelles usines Volvo en Chine. L'usine gantoise est connue pour son travail efficace et ses produits de qualité. On lui doit la XC40, la XC40 Recharge, la V60 et depuis octobre, la C40. Cette dernière est une variante coupé quatre portes de la CX40 Recharge, exclusivement électrique et seulement disponible en ligne, ce qui marque l'avènement d'une nouvelle ère pour Volvo Cars. Les futurs modèles seront d'ailleurs tous équipés d'une propulsion électrique. Le constructeur suédois voit dans l'électrification une première étape vers une société plus durable. D'ici 2025, Volvo entend atteindre une neutralité carbone et vendre 50% de véhicules électriques à travers le monde, avant les 100% espérés pour 2030, ce qui sonnera le glas des modèles hybrides de la marque. Basée sur la même plateforme que la XC40 Recharge, la C40 a aussi hérité de ses pièces et de ses composants. Seule l'allure diffère, ce qui nous fait d'ailleurs douter de la réelle plus-value liée à l'aspect coupé de la C40. Le profil arqué du toit rend l'embarquement et le débarquement plus compliqué, et le hayon courbé diminue la visibilité vers l'arrière. Un point en moins côté sécurité donc. On attendait mieux d'une marque comme Volvo, même si le toit en mode coupé n'impacte pas la taille de l'habitacle arrière ou du coffre. L'écran épuré de la C40 doit également tout à la XC40 Recharge. Les matériaux utilisés sont nobles et durables, toutes les matières synthétiques étant fabriquées à partir de plastique recyclé. Les sièges offrent un soutien parfait au corps et offrent de multiples réglages électriques. Le son est cotonneux à souhait ; un silence apaisant règne à bord. La C40 est propulsée par deux moteurs électriques, un sur chaque essieu, avec une puissance combinée de 408 ch. La batterie propose 78 kWh, garantissant une autonomie WLTP de 418 km. Ca, c'est pour la théorie. Après l'avoir largement testée sur les routes de Flandre et dans le traffic perturbé du centre-ville de Gand, nous pouvons dire que la C40 affiche une consommation moyenne de 19,3 kWh. Un score élevé, que l'on doit assurément au poids du véhicule (2,1 tonnes). Il est possible de la recharger sur une borne rapide de 150 kW ou sur un chargeur AC de 11kW. Ses 408 ch propulsent la C40 de 0 à 100 km/h en 4,7 secondes, pour une vitesse maximale de 180 km/h. La conduite de la petite nouvelle est placée sous le signe du plaisir, de la fluidité et d'un étonnant confort. S'il le souhaite, le pilote pourra utiliser le système One Pedal Drive, qui permet de conduire sans utiliser le frein. L'édition de lancement de la C40 coûte 62.150 euros et comprend la batterie de 78 kWh, un chargeur de bord de 11 kW, une capacité de charge rapide de 150 kW, une pompe à chaleur, le toit panoramique, des sièges chauffants et réglables électriquement, l'éclairage full led, des jantes 19 et une multitude d'aides à la conduite. Pour un prix élevé donc, mais rappelons tout de même qu'un véhicule électrique est 100% déductible et qu'il fait du bien au climat.