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Depuis le début de la crise du coronavirus, on a assisté à une augmentation tout à fait frappante des adoptions d'animaux de compagnie. Déjà abondamment décrit dans la littérature, leur impact bénéfique sur le bien-être de leurs maîtres se vérifie... mais il se double tout de même aussi d'effets moins plaisants qu'il convient de ne pas perdre de vue. PloS One a publié une enquête réalisée chez 5.926 personnes résidant au Royaume-Uni, dont 5.323 possédaient un animal. Environ 90% déclaraient que celui-ci les avait aidés à tenir le coup au cours du confinement ; quelle que soit la nature de leur compagnon, leur moral avait été moins affecté par la crise et le sentiment de solitude était également moins marqué que dans la population contrôle. Ces heureux maîtres rapportaient toutefois aussi des difficultés spécifiques. Ils s'inquiétaient notamment de l'accessibilité des services vétérinaires, de ce qu'il allait advenir de leur fidèle compagnon s'ils contractaient eux-mêmes une grave infection covid-19 et de l'impact de leurs problèmes financiers sur les soins à leur animal. Dans un commentaire sur le site d'information The Conversation, les auteurs déconseillent aux candidats d'adopter un animal spécifiquement dans le but d'améliorer leur bien-être psychologique, en particulier dans une situation instable telle que la pandémie du coronavirus. Au-delà de leur souci de l'intérêt du (futur) propriétaire, ils veulent en effet éviter que l'animal ne se retrouve finalement victime d'une expérience ratée... et ils préconisent donc de se tourner plutôt vers des options moins lourdes de conséquences comme l'exercice physique ou la méditation.