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L'accord qui sera (ou a été signé mercredi) portera sur un an. Lundi prochain, le 21 décembre, le Comité de l'assurance et le Conseil général doivent l'approuver. Lundi dernier, la réunion qui a duré plus de trois heures n'a pas abouti mais les négociateurs savaient qu'ils devaient s'entendre en milieu de semaine. Marc Moens, président honoraire de l'Absym, a défloré un peu le contenu qu'il en espère. Une des pierres d'achoppement est la répartition de l'index - qui s'élève à 1,01%. La masse d'index est de 99,2 millions d'euros. Avec ce montant, certaines initiatives pendantes dans l'accord précédent, pour un montant de 10,1 millions doivent encore être financés: médecine physique et réadaptation: 4,89 millions d'euros ; réévaluation des troubles hématologiques/immunologiques en hôpital de jour: 3,40 millions ; neuro-surveillance: 122 millions ; Congélation: 0,46 million et "divers": 0,18 million. En soustrayant ces montants, on arrive à une masse d'index à "distribuer "de 89,1 millions. Trois propositions sont sur la table. La première, la plus importante pour l'Absym, est un index linéaire de 0,9% pour tous. D'autres propositions consistent à donner 2.000 euros à chaque médecin actif. Et de différencier l'index en fonction de la nature de l'honoraire. Le Dr Moens trouve ces deux solutions un peu lourdes. La première parce qu'elle implique une adaptation en fonction du seuil d'activité, et que cela pose toujours des problèmes majeurs - dit-il. La seconde parce qu'il ne reste pas assez de temps pour quantifier correctement les propositions. Marc Moens, lui-même biologiste clinicien, regrettait que ses confrères doivent à nouveau cracher au bassinet. La biologie clinique et les radiologues devront économiser un demi pour cent sur leur budget total, car ce sont des postes importants du budget. Le Dr Moens, est déconcerté par le fait que ces spécialités doivent toujours contribuer à l'effort. La télémédecine figure dans l'accord. "C'est un incontournable", estimait Marc Moens. Il existe également des dispositions sur la permanence hebdomadaire dans les postes de garde, l'accréditation, les soins de qualité, etc. C'est d'autant plus incontournable que cette proposition est soutenue par les deux autres syndicats, GBO et AADM. Le président du GBO Paul De Munck, se confiait récemment au jdM (jdM n°2653): "La téléconsultation ne peut aucunement être imposée par exemple, elle doit se pratiquer sur base volontaire ; elle doit demeurer un complément à des consultations physiques et non les remplacer, et n'intervenir qu'avec des patients connus du MG." La prestation 101135 (avis en vue de la continuité des soins) devrait donc être prolongée ; elle s'ajouterait à la prestation 109012 qui permet de signer divers documents à distance. La 101135 "désignerait une consultation par téléphone ou visioconférence, supposant discussion, réflexion, anamnèse, nouvelle démarche thérapeutique ou diagnostique, rédaction de documents complexe."Enfin, Absym et GBO estiment indispensables de mieux rémunérer les médecins en formation et de mieux les respecter. "Le GBO réclame que l'on fasse cesser la discrimination subie par les jeunes médecins entre la fin de leur stage et leur agrément, qui ne peuvent facturer que 75% des honoraires promérités alors qu'ils fournissent un travail identique à celui d'un médecin agréé. Ils devraient pouvoir facturer à 100%." En parallèle, le GBO demande "qu'on accélère la procédure d'attribution de l'agrément qui, dans certains cas, est encore trop lente au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles"."Le plus important pour nous à brève échéance et qu'on attend du ministre est de geler les prélèvements d'honoraires pour 2021 car après la crise covid il va y avoir une énorme pression sur les finances hospitalières", nous a confié Philippe Devos, président de l'Absym. "Et pour nous ce n'est pas à 20.000 médecins de couvrir la faillite hospitalière qui s'annonce mais aux 11,5 millions de Belges. La solidarité post-pandémique doit être nationale et non reposer sur 20 mille malheureux médecins."