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Entre la catastrophe de Tchernobyl, celle du sida, Tiananmen, la chute du Mur, ou l'épopée des Diables Rouges en Coupe du monde... 86, l'exposition Génération 80 comporte un large volet musical : au niveau de la technique d'abord, avec l'irruption du Walkman puis du CD, et, d'un point de vue média, de la vidéo (reconstitution d'un décor de Thriller de Michael Jackson réalisé par John Landis à l'époque) ; à côté de cela, l'expo a ré-imaginé un studio son de ces années, et déploie une panoplie de synthétiseurs, avant d'évoquer les tenants de la new wave comme Joy Division, Cure ou Fad Gadget, qui voisinent avec une pop moins froide et cérébrale portée par les Pet Shop Boys ou OMD. Impossible non plus d'échapper à l'horrible new beat (The Confettis) ou à Sandra Kim et son " J'aime la vie ".La partie française fait la part belle à Gainsbourg, Michel Berger, Renaud ou Alain Souchon. Celle plus rock évoque au travers d'objets, de musique bien sur et de vidéos, Prince, Bowie ou U2 notamment. A noter une partie importante dédiée au NWBHM la new wave of british heavy metal, le hard rock étant orphelin de Lez Zeppelin depuis 1980 ; dans le même esprit hard-rock, la basse de Gene Simmons de Kiss côtoie une guitare rythmique de Brad Whitford d'Aerosmith, et l'expo évoque également Guns n Roses, Motörhead, Judas Priest et autre Twisted Sisters...Enfin, le disco est plus qu'évoqué, puisqu'une scène d'une discothèque genre Saturday Night Fever est reconstituée.L'ambiance musicale se poursuit dans la très belle section bédé, laquelle met notamment en exergue l'univers rock de Frank Margerin.Manque tout de même l'évocation d'un album de Van Halen, qui contient le morceau " Jump " évoqué dans l'expo du Wiels, et intitulé... 1984 !