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En 2004, la Belgique implémentait le système des titres-services. L'État assurant les charges sociales, le client ne paie que l'activité nette de l'employé. Ce succès confirme la théorie économique qui veut que les baisses de charge créent de l'emploi. 150.000 emplois ont été créés à ce jour, essentiellement pour des femmes. Le système a sorti pas mal de femmes du travail au noir mais il est essentiellement subsidié." Les résultats montrent tout d'abord que la participation au système des titres-services augmente la probabilité pour les aide-ménagères d'être en emploi (déclaré) de 260 % pendant les cinq années qui suivent leur entrée dans le système. Leur probabilité d'être au chômage ou inactives baisse quant à elle respectivement de 201 % et 76 %. " Hélas, " l'emploi dans les titres-services affecte négativement la santé des travailleuses subsidiées, principalement au travers d'un risque accru de souffrir de maladies musculosquelettiques. Ceci se traduit par une augmentation de la probabilité d'être en incapacité de travail ou en invalidité pour les aide-ménagères de respectivement 25,9 % et 18,8 % pendant les 5 années qui suivent leur entrée dans le système. " Comment lutter contre ce risque ? L'Inami ne donne pas de pistes pour le moment mais c'est à l'agenda. " Il est sans doute (sic ! ) urgent d'analyser de manière plus précise l'impact de cette activité sur la santé des travailleuses et de développer d'avantage d'initiatives permettant de réduire structurellement le nombre d'incapacité dans le secteur des titres-services. "