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Ce n'est pas qu'une image : ces dernières productions ressemblaient à une logorrhée verbale et musicale ; et c'est vrai que les sujets de manquent pas, contre l'administration Trump, Monsanto, et le viol fait à la nature, un sujet cher aux " êtres humains ". Ce pow-wow en compagnie de sa fidèle nation de musiciens, a pour effet de cadrer ses galopades et de calmer ses ardeurs : introduit par l'harmonica Think of me est à l'image de Olden days, une country allègre et accrocheuse. Les huit autres morceaux se divisent en deux tribus : la première, regroupe des balades parfois à la limite de la nocturne comme Green is blue, au piano (Eternity), ou entonnée en choeur sur Rainbow of colors... Ailleurs, Neil tient haut la guitare de la révolte qui lui sert d'oriflamme (Help me lose my mind, Shut it down) contre le massacre de la Terre par des généraux Custer contemporains. Volet épique de cette furieuse face à peinture de guerre, She showed me love, longue, très longue plage de 13 minutes et demie, où Young laisse les rênes à sa monture pour décocher des flèches de sa voix de fausset. Un morceau heureusement cisaillé par ailleurs de la guitare cette fois de Nils Lofgren (prêté par Springsteen), laquelle rappelle par ses sonorités celle du Texan Billy Gibbons ; épuisé par cette chevauchée, on est content de tourner... la plage.