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Dans un communiqué, la SBR souligne que la facturation de suppléments est "une pratique courante appliquée dans de nombreux pays et par de nombreux médecins" (...), bien que du côté des radiologues, "ce phénomène ne soit pas très répandu et encore moins spectaculaire dans notre pays". La Société belge de radiologie cite des "raisons valables" à ces suppléments d'honoraires, comme des tarifs officiels de l'AMI "trop bas pour couvrir le coût des examens radiologiques", une manière de "contribuer aux investissements dans des techniques innovantes" ou encore couvrir les coûts opérationnels plus élevés "des plages d'examen supplémentaires le soir ou le week-end", ainsi que "des différences de 'case-mix' des patients". Concernant les patients dits vulnérables, comme les BIM, qui se voient facturer des suppléments dans 28% des RMN et 20% des CT-scan comme le montrent les études de l'AIM, le communiqué de la SBR affirme que "les radiologues reconnaissent que les bénéficiaires d'une intervention majorée ne doivent pas payer de suppléments d'honoraires". Par ailleurs, la SBR ne donne aucune explication concernant les suppléments facturés en radiothérapie (5% des patients concernés par des suppléments, qui peuvent grimper jusqu'à 5.000 euros, chiffre l'AIM), ainsi que pour les examens de PET-scan et de scintigraphie qui font également partie de l'arsenal thérapeutique en oncologie. Du côté du cabinet de la Santé, Frank Vandenbroucke a regretté qu'il existe un certain nombre d'hôpitaux où aucun radiologue ne travaille selon les tarifs de base. Il juge "totalement inacceptable" que même les personnes à faibles revenus doivent payer des suppléments pour un scanner, alors que "les patients devraient pouvoir se rendre dans n'importe quel hôpital aux tarifs de base." Toutefois, de l'avis du ministre, l'obligation d'avoir au moins un radiologue conventionné dans chaque hôpital n'est pas la bonne solution non plus. Le ministre conteste par ailleurs le fait que les hôpitaux auraient besoin de suppléments pour obtenir leur financement: "Dans un hôpital, on peut travailler sans le moindre euro de supplément, et dans un autre, on le demande à tout le monde. Ce n'est certainement pas la seule raison." Et de rappeler que le financement de base des hôpitaux a augmenté de plus de trois milliards d'euros ces dernières années.