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Les ministres écologistes Maron et Van den Brandt définissent dans cet arrêté les conditions pour octroyer chaque année des subventions à des structures multidisciplinaires et à des jeunes médecins. Ces interventions s'élèvent à maximum 225.000 euros pour les structures multidisciplinaires installées dans un quartier en pénurie, à 150.000 euros pour les structures multidisciplinaires qui ne sont pas situées dans un quartier en pénurie et à 15.000 euros pour les jeunes médecins. Soulignons que ces subsides seront distribués "dans les limites des crédits disponibles" et qu'ils sont limités à dix, par an, pour les jeunes médecins. Cela semble peu pour une région qui perd chaque année près de cent généralistes (lire la tribune du Dr Gillet en pages 30 et 31).Pour bénéficier du soutien à l'installation, le jeune généraliste doit remplir une série de conditions: s'installer dans un quartier en pénurie, présenter comment il compte exécuter les missions de première ligne (en fonction de l'ordonnance du 4 avril 2019 relative à la politique de la première ligne de soins), présenter un budget, être une personne morale de droit privé sans but lucratif, prester ses activités moyennant la facturation du tarif conventionné, avoir publié au moins un Sumehr sur le Réseau santé bruxellois et introduire sa demande au plus tard dans les six mois suivant la date d'installation. Le Dr De Volder, président de la FAMGB, trouve que les critères repris dans le décret ne sont pas clairs et qu'ils vont contraindre ces jeunes médecins à travailler selon les désirs de la Cocom. La structure multidisciplinaire doit, elle, disposer au minimum de deux médecins agréés et d'au moins quatre praticiens qui travaillent au tarif conventionné. Elle doit aussi se conformer à l'ordonnance sur la première ligne de soins. " Nous ne sommes pas du tout satisfaits du contenu de cet arrêté qui n'envisage qu'un seul modèle de fonctionnement de la médecine générale, qui correspond furieusement à celui des maisons médicales. Nous n'avons rien contre ce modèle, mais il n'est pas la panacée. Il existe bien d'autres façons de soigner les gens qui correspondent aux véritables besoins de la population et au tropisme des soignants", commente le Dr De Volder. Le Dr Michel De Volder souligne que, contrairement à ce qui a été déclaré par le ministre Maron dans la presse, cet arrêté n'a pas été négocié avec les cercles bruxellois (FAMGB et BHAK) et les syndicats médicaux. Les représentants des médecins ont juste eu l'occasion de prendre connaissance il y a un an d'un document lors d'une réunion. "Ce texte est très restrictif. Il ne va pas aider les médecins à s'installer à Bruxelles."