1. Rouvrir les secrétariats de consultation afin de permettre les téléconsultations
Les patients doivent pouvoir téléphoner à leur médecin spécialiste. Ce dernier est à même de juger, sur base du dossier, de la nécessité du déplacement du patient vers la consultation, l'hôpital ou les urgences. Au téléphone, le médecin spécialiste peut régler nombre de problèmes et même faire des prescriptions électroniques.
2. Il ne faut pas empêcher les dépistages des cancers
Une femme qui remarque une petite boule dans le sein ne téléphonera probablement pas au médecin généraliste et attendra la réouverture des consultations de son gynécologue. Ce dernier ne pourra pas faire de mammographie (examen non essentiel). Quelle est sa responsabilité ? Un dermatologue de ville, nous a rapporté un cas de mélanome arrivé chez lui, parce que sa consultation était restée ouverte, alors que la patiente consultait normalement à l'hôpital. Cela suppose donc la réouverture sélective des examens de laboratoire et de l'imagerie médicale.
3. Il faut assurer le suivi " normal " des pathologies oncologiques et les patients sous anticoagulants 4. Il faut assurer " normalement " le suivi des maladies chroniques
Pour les patients qui nécessitent un traitement spécifique, comme les hépatites C, les cirrhoses, les diabètes compliqués, les affections immunitaires notamment en rhumatologie, les allergies sévères etc... Ce sont des patients connus du médecin spécialiste qui ne peuvent plus ou n'osent plus téléphoner à l'hôpital ou au médecin spécialiste.
5. Il faut déterminer le degré d'urgence
Pour les affections handicapantes qui ne permettent plus une vie normale, il faut, suite à une téléconsultation, déterminer si les patients peuvent supporter les dommages collatéraux comme l'alitement et des soins à domicile ou au contraire être aidés par un traitement plus agressif et efficace qui, in casu, devient une semi-urgence.
6. Il faut pouvoir prendre en charge certaines pathologies
Les pathologies cardiovasculaires, pneumologiques, gastroentérologiques, pédiatriques doivent pouvoir être traitées après téléconsultation. Des cas d'infarctus du myocarde non traités par thrombolyse (lésion définitive), nous ont été rapportés par des médecins cardiologues déçus. Des enfants avec des affections respiratoires allergiques ne sont plus traitées de façon optimale, tout comme les déshydratations dues aux gastroentérites ne sont pas traitées efficacement...