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Le Collège de médecine générale (CMG) demande une analyse en profondeur pour mieux réguler le nombre de médecins. Tant que cette réflexion n'aura pas lieu, " toute décision concernant des examens d'entrée, de quotas, de numéros INAMI à prévoir, de nombre de médecins généralistes à prévoir par nombre d'habitants etc., resteront des décisions non fondées ", estime le CMG, qui dénonce un manque " total " de vision globale.Pour mener cette réflexion, six pistes de réflexions sont proposées. Les trois premières se rejoignent : il s'agit de la définition des tâches et de la pratique, en accord avec le principe de la subsidiarité qui découle de la réforme de l'AR 78. Cette redéfinition des rôles de chacun devrait avoir comme conséquence une révision et une adaptation de la nomenclature, en fonction des tâches défi nies. Et conséquence de la conséquence, il faut avoir une réflexion sur le mode de rémunération. " Si des tâches d'administration de soins, suite au principe de subsidiarité, passent d'une profession à une autre, comment la rémunération sera-t-elle adaptée en conséquence afin de maintenir le niveau de vie des prestataires de soins, plus particulièrement du médecin généraliste ? ", questionne le CMG. Différents modèles ont déjà été présentés par différentes instances, des autorités ou des prestataires de soins. Les éléments qui pourraient en faire partie : une partie forfaitaire, une partie de rémunération à l'acte, une partie concernant l'évaluation de la qualité ( pay for quality).Les autres pistes d'actions concernent l'organisation des soins non planifiés, qui aura une influence sur les besoins en nombre de médecins généralistes pour assurer la garde, en collaboration avec la deuxième ligne et en définissant de manière concrète et pointue les tâches et responsabilités de chacun. Ensuite, pour le CMG, médecine de qualité rime avec médecin de référence : l'un ne va pas sans l'autre. Enfin, d'autres éléments d'analyse doivent entrer en compte, comme l'activité effective (nombre d'heures de travail par semaine), la pérennisation du métier, les conditions locales, et les autres fonctions que remplissent les généralistes en dehors du cadre de la nomenclature Inami.