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Gatsby (sic ! ) est un garçon brillant de riche famille Wasp (White Anglo-Saxon Protestant) qui fait semblant d'étudier à l'université de Yardley, située dans la campagne loin de New York, mégapole qui aux yeux de sa mère pervertit le jeune homme joueur, lequel gagne des fortunes au poker.Il décide d'emmener, sur base de ces derniers et faramineux gains, sa nouvelle petite amie et condisciple Ashleyune oie blanche et blonde d'Arizona pour un week-end à Big Apple, en évitant soigneusement la soirée snob d'automne de sa génitrice, à laquelle ce dandy aux airs d' Oscar Wilde poupin entend bien échapper. La jeune fille, qui écrit dans la gazette de l'université et espère devenir journaliste, décroche une interview avec le réalisateur Roland Pollard (excellent Liev Schrieber) à l'entame de leur court et romantique - croient-ils - séjour dans un palace des abords de Central Park.Aspirée par le show-biz new-yorkais, Ashley manque les rendez-vous successifs avec Gatsby, lequel déambule sous la pluie dans sa ville et dans sa vie....49e ou 50e film (on s'y perd...) pour Woody Allen, qui retrouve à nouveau son New York, mais pas son inspiration au contraire de l'excellent Wonder Wheel également produit par Amazon et sorti il y a voici deux ans (l'affaire Weinstein et ses "dégats collatéraux" a repoussé la sortie de ce dernier qui aurait dû sortir l'an dernier) et qui mettait à l'affiche Kate Winslet. On regarde en effet la pluie tomber dans ce film, certes toujours doté de dialogues parfois drôles et percutants. Mais reste que l'on a du mal à s'intéresser aux boires et déboires des hommes murs réalisateur, scénariste cocu (Jude Law épatant) ou acteur, qui tente de retrouver une fraîcheur auprès d'Ashley et de sa candeur, tandis que Gatsby replonge dans ville natale... "matrice" de sa jeune existence.Malgré d'excellents acteurs, notamment les seconds rôles (Diego Luna qui joue la star Francisco Vega ou Cherry Jones, formidable dans le rôle de la mère de Gatsby) supplantés par un New York qui en est la vraie vedette, ce Woody, et son averse de badinages mouillés, est pourtant le signe d'une inspiration qui paraît à sec.