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Coiffeuse de son état, Suze (Virginie Efira) a trop inhalé d'aérosols : le médecin (Bouli Lanners) lui fait comprendre qu'elle n'en a plus pour longtemps. L'encore jeune femme prend la poudre d'escampette et décide de retrouver l'enfant qu'elle eut à 15 ans sous x, ce petit bonhomme qui devrait être dans sa 20e année désormais. Dans sa recherche labyrinthique au sein de l'administration et du ministère, elle aura le soutien et l'aide, involontaire au départ, voire forcée, de Jean-Baptiste Succhas, as de l'informatique qui, en ratant son suicide, a blessé fortuitement un collègue et a désormais les forces de l'ordre au derrière, la police croyant voir en lui un forcené. La recherche débute pour les deux " associés " de fortune pour qui, l'un comme l'autre, les heures sont " contées "... Filmant comme Jean-Pierre Jeunet, magnifiant le réel de manière un peu féerique, Albert Dupontel tente son " Amélie Poulain" trash après avoir réussi son " Long dimanche de fiançailles". Cette charge contre la police et le flicage numérisé est enrobée dans un joli conte tragique, non dénué d'humour ni de tendresse, mais au final assez attendu. Une bluette à l'arsenic qui, si elle ne manque pas de fiel, manque un peu de sel au niveau du scénario. Pas la faute à la distribution, dominée par une Virginie Efira d'un naturel toujours aussi confondant, aux côtés d'un Dupontel coincé dans ses rôles d'énervé écorché. D'autres apparitions sympathiques, comme le copain Bouli Lanners, Jackie Berroyer en médecin victime du Docteur Alzheimer ou Terry Gilliam, c'est justice dans un film qui se voudrait un peu Brazil mais n'en a pas l'envergure, en chasseur dans une publicité. Le film est d'ailleurs dédié à feu Terry Jones, autre ex-membre des Monty Python récemment disparu. Dupontel voudrait être l'héritier d'un Gilliam époque The " Fisher King", mais ce n'est pas encore avec l'honorable, sans plus, Adieu les cons, qu'il atteindra... le " Sacré Graal ".