...

Les hôpitaux bruxellois attendent avec impatience l'ordonnance qui devrait être prise par le ministre Alain Maron pour clarifier les rapports juridiques entre les hôpitaux privés et les hôpitaux publics à Bruxelles. Un texte devrait être prêt avant la fin du mois. En attendant, les quartiers généraux des hôpitaux sont dans les starting-blocks. Les directeurs d'hôpitaux bruxellois se sont vus et revus mais ils n'avanceront pas tant que les normes et les critères de collaboration ne seront pas publiés. Bref, pour les hôpitaux Iris, Iris Sud, Erasme et Chirec, les alliances doivent encore se concrétiser. Pour les hôpitaux privés qui ne s'allient pas avec des hôpitaux publics, la situation est plus simple : les Cliniques de l'Europe, la Clinique Saint-Jean, les Cliniques universitaires Saint-Luc et la clinique Saint-Pierre d'Ottignies ont déjà formé un réseau confessionnel fin 2019. Pour les réseaux bruxellois " mixtes ", les directeurs hospitaliers doivent évidemment négocier avec la " main invisible " qui surveille de près ou de loin les hôpitaux publics. Par exemple, la nomination de Laurette Onkelinx, ex vice première ministre et habile stratège, à la présidence du CHU Brugmann témoigne du grand intérêt du parti socialiste pour le secteur hospitalier bruxellois. En Wallonie, le réseau hospitalier de Charleroi est mort-né pour des raisons politiques. Négocié durant des mois, ce rapprochement entre les hôpitaux publics et privés a soudainement été arrêté. L'ISPPC voulait une composition plus " équilibrée " du conseil d'administration entre les représentants du public et du privé. Dans la région du Centre, les négociations entre le CHU Tivoli-CHR Ambroise Paré et le Groupe Jolimont se terminent. Là aussi, les enjeux sont éminemment politiques.