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L'Absym craint des conséquences néfastes si la Région flamande ne respecte plus le quota fédéral déterminant le nombre de médecins pouvant exercer chaque année, comme l'a annoncé le nouveau ministre régional de l'Enseignement Ben Weyts (N-VA). Le Cium et le VGSO sont inquiets également.Pour Marc Moens, président honoraire de l'Absym, " en tant que syndicat de médecins, nous soutenons le numerus clasus, qui est en fait devenu un numerus fixus. Cela vaut d'ailleurs autant pour l'aile francophone Absym que pour le BVAS flamand, car l'admission d'un nombre illimité d'étudiants est néfaste pour la qualité de la formation et l'acquisition de l'expérience nécessaire pour construire une carrière de médecin. "Marc Moens précise que la Flandre étudiait déjà la mise en place de sa propre commission de planification pour les études de médecine, mais que la volonté du ministre Weyts présente de graves risques car le nombre d'étudiants diplômés pourrait dépasser la quantité de numéros Inami. " Cela ne conduira-t-il pas à un 'bain de sang' dans six ans ? ", s'interroge le président honoraire de l'Absym.Face à l'incertitude juridique créée par la Flandre, le Cium (Comité inter-universitaire des étudiants en médecine) la compenserait par un cadastre dynamique pour les quotas Inami. Ce cadastre permettrait de " respecter la situation de terrain ". Selon le Cium, le dernier gouvernement fédéral a créé une instabilité sur la question des quotas Inami en refusant l'instauration de ce cadastre mais également la mise en place un lissage positif en Fédération Wallonie-Bruxelles, avec la possibilité de former davantage de médecins.Les étudiants flamands en médecine dénoncent également une incertitude juridique. Ils indiquent que le non-respect du quota en Fédération Wallonie-Bruxelles est une source de frustration depuis longtemps, mais ils regrettent profondément que le nouveau gouvernement flamand l'envisage également. " Tant que le quota fédéral est en vigueur, les étudiants flamands en médecine en dépendent pour être reconnus et obtenir un numéro Inami à la fin de leur formation ", conclut le VGSO.