Les deux associations relayent le mécontentement des cercles de médecine générale francophones qui estiment, pour la plupart d'entre eux, n'avoir pas été suffisamment associés à une véritable concertation qui aurait pu aboutir par consensus à une implantation et une organisation des centres de vaccination qui tiennent compte des desiderata du terrain. Dans plusieurs régions les cercles de médecine générale sont particulièrement mécontents. L'Agef, par exemple, a décidé mercredi lors de son dernier CA de ne pas participer à la campagne de vaccination parce que les propositions concrètes des généralistes ne sont pas prises en compte par les autorités. La députée Alda Gréoli a relayé ce mécontentement du terrain en Commission santé du parlement wallon (lire en page 3).
Le GBO déplore qu'à l'heure où il s'agit d'opérationnaliser sur le terrain la stratégie de vaccination, les dispositifs d'organisation, en particulier en ce qui concerne l'implication de la médecine générale, n'aient pas fait l'objet d'une information officielle, tant sur le rôle exact que les médecins généralistes sont appelés à jouer que sur la rétribution qui est prévue pour leur engagement dans ces centres. "Nos derniers contacts laissent entrevoir que cette rémunération sera celle qui avait été retenue pour les médecins coordinateurs dans les centres de triage et de prélèvement, mais aucune annonce officielle n'a encore été faite par les autorités", ajoute le syndical médical. Au jdM, les autorités bruxelloise et wallonne ont confirmé que le montant serait de 80,34 euros de l'heure.
En parfaite concertation avec le Collège de médecine générale, le GBO demande avec insistance que les autorités donnent très rapidement une information claire et précise aux acteurs de terrain.
Le délégué général Covid -19 a annoncé qu'il compte informer les médecins fin de cette semaine ou début de la semaine prochaine (lire en page 4). Du côté de la Cocom, les documents sont également en cours de finalisation. Le temps presse. Les premiers centres de vaccination installés hors des hôpitaux devraient être ouverts à la mi-février pour pouvoir vacciner la première ligne, du moins dans un premier temps, les prestataires de plus de 50 ans. Pour la Région bruxelloise, cela représente 3.000 personnes.
Liste des patients à risque de plus de 45 ans
Le Conseil supérieur de la santé finalise actuellement un avis qui va déterminer les patients à risques (de plus de 45 ans) qui doivent bénéficier de la vaccination de façon prioritaire. Les patients greffés, les insuffisants rénaux et les personnes trisomiques devraient être ajoutés dans la liste initiale. Pour certaines pathologies chroniques, par exemple la mucoviscidose, le critère d'âge pourrait être descendu à 18 ans. "Il faudra à un moment donné se reposer la question des mineurs. Certains petits groupes sont à risque de développer un Covid sévère. Ils n'ont sans doute pas encore été identifiés. Ces décisions relèvent de l'interfédéral, pas de la Région wallonne. Nous nous alignerons sur les décisions prises par la task force fédérale", précise le délégué général Covid-19 de la Wallonie.