...

"C ette réforme des hôpitaux doit mener à plus de simplicité, de stabilité, d'équité et d'efficacité. Elle doit responsabiliser les intéressés, mais aussi aboutir à un financement stable. Elle doit être conçue de manière à obtenir le meilleur résultat diagnostique et thérapeutique au meilleur coût, et elle doit inclure des incitations à optimiser les traitements. Elle doit encourager les soins intégrés et la collaboration, et garantir au patient des soins abordables et la sécurité tarifaire de ces soins", a indiqué le ministre de la Santé publique en conclusion du symposium organisé mardi par Zorgnet-Icuro et intitulé "comment construire un financement hospitalier durable?". Frank Vandenbroucke compte donc lancer, encore cette année, quatre grands chantiers pour réformer les hôpitaux. L'accalmie tant attendue sur le front de la pandémie permet désormais au ministre de la Santé publique et à son Cabinet de se concentrer sur les dossiers importants qui sont restés sur une étagère durant plusieurs mois. "Premièrement, il faut revoir fondamentalement le financement des médecins et des hôpitaux, qui est actuellement double et imbriqué. Les travaux en cours dans le cadre du rééquilibrage de la nomenclature donnent une orientation en la matière (lire jdM N°2689 ). Mais ils ne sont pas facultatifs. Ils doivent aboutir à une nomenclature modernisée et objectivée, qui corrige les différences déraisonnables de revenus entre médecins et qui permet de scinder de manière objective la partie professionnelle et les frais de fonctionnement", explique le ministre. Et de vouloir jeter les bases d'un modèle de collaboration moderne entre les médecins et les hôpitaux qui se concentre sur les besoins des patients, l'organisation des soins et la qualité des soins, plutôt que sur les discussions financières.