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Cela fait bientôt quatre ans que le journal du Médecin suit cette affaire de près (voir rétroactes). Et le moins que l'on puisse écrire, c'est que l'affaire n'avance pas. Trois ministres wallons de la santé se sont succédé dans cette affaire : Maxime Prévot, Alda Greoli, et maintenant Christie Morreale. Aucun ne se révélera capable de fournir des résultats satisfaisants. " Ce dossier a connu, sinon des départs malheureux, en tout cas un suivi qui n'est pas du tout à la hauteur des espoirs qu'ont eu les riverains ", reconnaît l'actuelle ministre wallonne de la Santé, qui a donc du pain sur la planche.Si Christie Morreale estime que le dossier est " important ", elle regrette que l'autorisation manquante de la banque carrefour d'échanges de données ne lui est pas parvenue. " Ce qui nous étonne, ma collègue (Céline Tellier, ministre wallonne de l'Environnement, ndlr) et moi, c'est le temps que la mise en oeuvre qu'une telle étude peut prendre et les difficultés que les services ont à obtenir les informations. "" Dans ce cadre, le fait d'avoir dessaisi l'Aviq du dossier n'était pas une bonne idée. Avoir voulu gérer ce dossier en dehors du cadre administratif existant non plus ", estime la ministre PS, critiquant au passage la gestion du dossier par ses prédécesseurs du CDH. " Aujourd'hui, ni mon cabinet ni celui de Céline Tellier ne dispose du protocole scientifique de réalisation de l'étude ni du contrat qui a été passé avec les experts désignés par le précédent gouvernement. Il nous est dès lors difficile de répondre aux questions sur l'engagement des experts et la durée de leur mission. Cette situation ne paraît admissible pour aucune des deux ministres, mais elle ne l'est pas non plus pour ceux qui attendent des réponses à leurs questions légitimes. "Un fait étonnant pour Hélène Ryckmans, députée Écolo qui suit le dossier depuis le début. " Je tombe des nues, c'est incroyable ! Je pense pourtant me souvenir que les personnes avant vous avaient dit qu'elles laissaient leur dossier en tout bon état et que tout serait accessible. C'est une situation qui n'est pas imaginable en Wallonie ", fustige la députée. " Je ne vois pas comment vous allez faire si ce n'est faire un appel officiel aux personnes qui vous ont précédée pour que les pièces du dossier vous soient transmises. "Si l'étude patine, elle n'est pas abandonnée pour autant. " Réaliser cette étude nous semble indispensable pour les riverains, mais aussi pour une question de crédibilité ", indique Christie Morreale. " C'est pourquoi nos équipes travaillent conjointement à la rédaction d'un protocole d'accord entre les différents acteurs publics qui travaillent de près ou de loin sur les impacts de pollution environnementale sur la santé dont les principaux sont la Cellule permanente environnement santé, l'Aviq et l'Institut scientifique de service public (Issep). Nous leur avons demandé d'aboutir à un protocole finalisé ce printemps, de sorte que nous aurons un arbre décisionnel précis sur qui fait quoi et éviter de la sorte des échanges stériles entre les services. "Une fois la première ébauche de cet arbre décisionnel rédigé, la ministre s'est engagée à faire le point sur Fernelmont. Rendez-vous au début du printemps pour le prochain épisode d'une saga mouvementée