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Certains chiffres, les seuls valables, sont en nette augmentation : hausse des hospitalisations, nombre de morts quotidien attribués au virus (32), taux de positivité (15,3%)... Les médecins généralistes crient au ras-le-bol, les centres de dépistage semblent dépassés, les infirmières cauchemardent à l'avance sur une deuxième vague " pire que la première ", Marc Van Ranst affirme avoir eu raison avant les autres. Ceux qui en souffrent ou en ont souffert gravement préviennent les bien-portants : le Covid-19 est une crasse qui attaque l'ensemble de votre organisme. Ne le prenez pas à la légère, etc. Le problème est que la communication du nouveau gouvernement De Croo est particulièrement anxiogène. " Il n'y a pas de liberté sans santé ", tance notre Premier ministre libéral pur. " Un tsunami va s'abattre sur la Wallonie et Bruxelles ", s'exclame même Frank Vandenbroucke qui devrait pourtant maintenir l'église au milieu du village. On se réunit près d'une journée pour décider de la fermeture des cafés et des restaurants mais les métros bondés charrient écoliers, étudiants et travailleurs sur leurs lieux d'étude ou de travail. Et de reparler d'un confinement généralisé comme si on n'avait rien appris depuis six mois, quand il n'y avait ni masques, ni dépistage, ni un stock très important de matériels de protection comme l'a confirmé le commissaire Covid, Pedro Facon qui parle de " situation très très sérieuse mais pas désespérée "...La population ne comprend plus et c'est plutôt un tsunami politique qui s'abattra bientôt sur notre pays. L'homme de la rue regrette déjà Sophie Wilmès, qui " était quand même mieux que De Croo ", entend-on . A-t-on déjà oublié comme le gouvernement précédant a manqué de réactivité lors de la Première vague ? Au rayon de souvenirs, remémorons-nous le mois de décembre 2017, avec, en France, des brancards dans les couloirs des hôpitaux, des médecins généralistes débordés par une épidémie de grippe qui fit chez nous 3.000 morts ; rebelote en février 2019... Le gouvernement doit impérativement garder son calme sinon les brebis s'égareront dans la nature. La prudence est mère de toutes les vertus, mais la psychose est toujours mauvaise conseillère.