...

Le congrès de la BSC a consacré une séance complète à la reprise du travail après un problème cardiaque. Il apparaît de plus en plus que la revalidation cardiaque joue un rôle capital pour permettre le retour à la vie active. Ce programme multidisciplinaire commence dès la prise en charge à l'hôpital et est programmée ensuite de manière ambulatoire à raison de deux à trois séances hebdomadaires. Si l'entraînement physique est un volet bien connu de cette revalidation, on oublie souvent le volet consacré à la lutte contre les principaux facteurs de risque cardiovasculaire, notamment le tabagisme, l'HTA ou les troubles lipidiques, et l'important volet de soutien psychologique pour préparer et motiver le patient souvent anxieux face à ce retour à une activité professionnelle régulière. Diverses études ont d'ailleurs démontré que les patients qui suivent une revalidation cardiaque sont plus susceptibles de reprendre le travail. Ainsi en est-il d'une récente étude du Belgian Working Group on Cardiovascular Prevention and Rehabilitation (BWGCPR), menée auprès de 330 patients dans quatre centres de revalidation cardiaque belges (tous situés en Flandre). Elle confirme que la grande majorité des patients suivant un programme pluridisciplinaire de revalidation cardiaque reprend le travail. Ils étaient plus de 85% dans ce cas à un an de suivi. On notera aussi avec intérêt que 2/3 d'entre eux était à nouveau au travail, à temps plein ou partiel, dans les trois à six mois après l'événement cardiaque.La reprise du travail n'est pas uniquement synonyme d'avantages économiques pour le patient, sa famille et la société, elle a aussi pour conséquence une meilleure qualité de vie pour le patient et son entourage proche. La revalidation cardiaque est donc perçue comme un facteur important du processus de guérison et, à ce titre, elle se doit d'être valorisée et encouragée.