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Cette convention prévoit qu'en fonction des plaintes du patient, le médecin généraliste pourra lui proposer deux types de soins. Premièrement, des soins "monodisciplinaires": - des soins de kinésithérapie: au-delà des 18 premières séances remboursées, le médecin généraliste pourra prescrire au patient encore 30 séances sur une période de six mois, et ce, sans ticket modérateur et sans suppléments ; - ou des soins de logopédie: partant d'un bilan sans ticket modérateur et sans supplément, sept séances individuelles pourront être remboursées, également sans ticket modérateur et sans supplément ; - ou des soins psychologiques: qui s'inscrivent dans le cadre de la convention des soins psychologiques de première ligne. Deuxièmement, un parcours de soins "pluridisciplinaire": kinésithérapeute, ergothérapeute, diététicien, logopède et/ou psychologue. "Dans ce cas, le médecin généraliste en collaboration avec les prestataires de soins de la première ligne concernés et le patient lui-même, établit un plan de traitement personnalisé et des objectifs sur mesure pour le patient", précise le Cabinet du ministre de la Santé publique. Dans cette équipe de prestataires de soins, un coordinateur de soins est désigné. "La prise en charge par l'assurance-maladie de cette nouvelle fonction de 'coordinateur de soins' est tout à fait innovante. Elle est centrale dans ce nouveau modèle de collaboration que nous installons dans la première ligne et qui consiste à développer le partenariat avec les autres prestataires de soins de la première ligne et/ou le médecin-spécialiste, mais aussi à accompagner le patient et écouter ses préoccupations", commente Frank Vandenbroucke. Le KCE prépare des directives plus affinées pour le diagnostic du post-Covid. Elles seront communiquées aux prestataires de soins dès qu'elles seront finalisées, afin que le traitement soit le plus optimal possible. "Certes, ces directives ne sont pas encore là. Mais pour nous, il était important d'une part, de pouvoir déjà outiller le médecin généraliste pour poser un diagnostic de post-Covid et d'autre part, de pouvoir apporter du concret aux patients qui souffrent de ce syndrome", commente Frank Vandenbroucke. "Avec cette convention, nous entendons apporter une prise en charge - pluridisciplinaire si nécessaire - optimale aux patients, en ce sens qu'elle repose sur les connaissances les plus récentes de ce syndrome. Mais ce n'est pas tout. Ma volonté était aussi de faire tomber des seuils financiers pour que tout patient qui a besoin d'une prise en charge puisse y avoir accès et ne doive pas y renoncer pour raisons financières. A cet égard, la convention apporte de grandes avancées puisque pour les nouvelles prises en charge auxquelles cette convention donne accès, le ticket modérateur est supprimé et les suppléments d'honoraires seront interdits."La deuxième partie de la convention, encore en cours d'élaboration, concerne le screening neurocognitif et le traitement neurocognitif en collaboration avec la deuxième ligne de soins, et plus particulièrement des centres disposant de l'expertise nécessaire. "La volonté est que cette deuxième partie de la convention soit également finalisée dans les prochaines semaines, si bien que la convention dans son intégralité puisse être présentée au Comité de l'assurance le lundi 27 juin. Si elle y est approuvée, elle pourra alors entrer en vigueur en juillet. Cela signifie que les patients qui entrent dans les critères de post-Covid pourront alors bénéficier des différents avantages", précise le Cabinet. La convention a une durée d'un an. "S'agissant d'un nouveau syndrome au sujet duquel on en apprend encore tous les jours, et s'agissant d'un modèle de soins tout à fait innovant, une évaluation après un an s'avère essentielle. Elle se penchera notamment sur le fonctionnement de la concertation multidisciplinaire avec le nouveau rôle que joue le coordinateur de soins, la question de savoir si elle couvre suffisamment et adéquatement les besoins en soins des patients,... En même temps, le modèle pourra être une source d'inspiration pour le développement de trajets de soins pour d'autres situations de soins, par exemple pour la revalidation après une hospitalisation en soins intensifs", explique le ministre.