Nous constations récemment (lire jdM n°2672) sur base des chiffres de l'Inami une forte poussée des burnouts et des dépressions sur la période 2016-2020 (près de 40% du nombre de personnes en incapacité de travail de plus d'un an pour dépression et burnout). La population générale semble décidément souffrir des mêmes maux que les médecins (lire jdM N°2673). L'Inami détaille cette fois ces chiffres et leurs coûts par âge, genre et région du pays. Femmes et Wallons semblent plus touchés par l'incapacité pour causes psychiques.
Au total, au 31 décembre 2020, ce sont quelque 78.330 personnes en incapacité de travail de longue durée qui souffrent de dépression et 33.402 qui souffrent de burnout soit 111.732. Fin 2016, ils n'étaient que, respectivement, 55.154, 25.098 et 80.252, indépendants, chômeurs et salariés confondus. Le groupe "Troubles mentaux" pèsent 170.224 fin 2020 pour un total de 471.040 personnes en incapacité de travail de longue durée toutes pathologies confondues, les indépendants ne comptant bien sûr que pour une faible part (28.913).
- Par âge
Par âge, la tranche d'âge la plus touchée concerne les 50-59 ans (16.732/78.330) suivie des 50-54 ans (14.574) et des 60-64 (11.822) à égalité avec les 40-45. On ne sera pas étonné que les moins de 40 ans, démarrant leur carrière, soient moins concernés. Le phénomène est d'ailleurs identique, au niveau des âges, pour les indépendants, bien que moins nombreux en valeur absolue: les 50-59 ans sont les plus touchés (804/3.177).
- Par sexe
Par sexe, les femmes sont plus touchées que les hommes: 52.965/78.330 souffraient de dépression fin 2020 tous statuts confondus. La situation est plus équilibrée chez les indépendants: 1.625 femmes souffrant de dépression sur 3177. Les chiffres du burnout diffèrent peu: les femmes sont également environ 2/3 du total à en souffrir (23.533/33.402). Le déséquilibre est ici aussi moins important chez les indépendants (1.080/1.831). Mais cette relative surreprésentation des femmes n'est pas un phénomène vraiment neuf. En 2016, par exemple, on constatait, toutes causes psychologiques confondues, salariés, chômeurs et indépendants, 17.000 femmes en incapacité de travail depuis plus d'un an souffrent de burnout sur 25.000.
Toutes causes confondues d'invalidité, le coût pour l'assurance-maladie se situe autour de 6,6 milliards (en 2019)
Toutes causes confondues d'invalidité, les femmes restent surreprésentées mais légèrement moins que les deux-tiers: 273.817/471.040, soit 58%. La situation est cependant inverse chez les indépendants avec 59% d'hommes touchés (17.102/28.913).
Plus d'1,5 milliard d'euros
- Par Région
Par Région, nous constatons avec les chiffres de l'Inami que la Wallonie est proportionnellement au nombre d'habitants, la plus touchée, avec 32.261 personnes (indépendantes, salariées et demandeuses d'emploi) souffrant de dépression et émargeant de la Sécu pour cette incapacité-là. La Flandre en comptait 36.704 (toujours au 31/12/2020) et Bruxelles, 7.994. Pour le burnout, les chiffres se montent respectivement à 12.523 "Wallons", 17.330 "Flamands" et 3.081 "Bruxellois".
Toutes causes d'invalidités confondues, la Flandre pèse légèrement plus de tout son poids avec 243.411 "invalides" pour 178.477 en Wallonie, 39.840 à Bruxelles. En ajoutant environ 9.000 étrangers ou inconnus, on arrive au chiffre cité dans notre précédente édition de 471.040 personnes en incapacité de travail depuis plus d'un an.
- Pour quels coûts?
Quel coût pour la sécurité sociale? Selon l'Inami , plus d'1,5 milliard d'euros ont été dépensé en 2019 pour ces deux causes psychologiques que sont le burnout et la dépression. Cependant, "ces dépenses en invalidité et le nombre de personnes invalides ne peuvent PAS être mis en parallèle car le nombre d'invalides représente les personnes reconnues invalides au 31 décembre de l'année concernée tandis que le coût pour l'assurance indemnités représente l'ensemble des dépenses effectuées au cours d'une année complète".
Les 50-59 ans arrivent toutefois en tête des dépenses avec, en 2019, pas moins de 237 millions d'euros suivi des 50-54 ans à hauteur de plus de 211 millions. Les indépendants "dépressifs" ne pèsent que 41 millions, tous âges confondus.
En matière de burnout, la tranche "maudite" 50-59 ans coût à la collectivité près de 84 millions (toujours en 2019), 418 millions en tout pour l'ensemble des personnes en burnout.
Par genre, les femmes "dépressives" entraînent des coût de 716 millions (en 2019) et les hommes plus de 383 millions. En matière de burnout, les coûts par genre s'échelonnent comme suit: 282 millions et 137 millions environ pour, respectivement, les femmes et les hommes.
6,6 milliards au total
Toutes causes confondues d'invalidité, le coût pour l'assurance-maladie se situe autour de 6,6 milliards (en 2019) avec un relatif équilibre entre hommes (3,015 milliards) et femmes (3,579 milliards) dont seulement 386 millions pour les indépendants. Par Région, la Flandre dévore 3,366 milliards d'euros en coûts d'invalidité, la Wallonie 2,490 et Bruxelles 0,605.
La dépression de longue durée frappe proportionnellement un peu plus la Wallonie (449 millions d'euros/1.099) que la Flandre (507 millions) - Bruxelles: 123 millions. En matière de burnout, c'est moins évident avec des coûts respectifs par Région de 158, 211 et 43 millions d'euros.
En raison de glissements probables et documentés entre chômage et incapacité de travail, le poste incapacité est désormais supérieur en dépenses au poste chômage.
Au total, au 31 décembre 2020, ce sont quelque 78.330 personnes en incapacité de travail de longue durée qui souffrent de dépression et 33.402 qui souffrent de burnout soit 111.732. Fin 2016, ils n'étaient que, respectivement, 55.154, 25.098 et 80.252, indépendants, chômeurs et salariés confondus. Le groupe "Troubles mentaux" pèsent 170.224 fin 2020 pour un total de 471.040 personnes en incapacité de travail de longue durée toutes pathologies confondues, les indépendants ne comptant bien sûr que pour une faible part (28.913). - Par âgePar âge, la tranche d'âge la plus touchée concerne les 50-59 ans (16.732/78.330) suivie des 50-54 ans (14.574) et des 60-64 (11.822) à égalité avec les 40-45. On ne sera pas étonné que les moins de 40 ans, démarrant leur carrière, soient moins concernés. Le phénomène est d'ailleurs identique, au niveau des âges, pour les indépendants, bien que moins nombreux en valeur absolue: les 50-59 ans sont les plus touchés (804/3.177). - Par sexePar sexe, les femmes sont plus touchées que les hommes: 52.965/78.330 souffraient de dépression fin 2020 tous statuts confondus. La situation est plus équilibrée chez les indépendants: 1.625 femmes souffrant de dépression sur 3177. Les chiffres du burnout diffèrent peu: les femmes sont également environ 2/3 du total à en souffrir (23.533/33.402). Le déséquilibre est ici aussi moins important chez les indépendants (1.080/1.831). Mais cette relative surreprésentation des femmes n'est pas un phénomène vraiment neuf. En 2016, par exemple, on constatait, toutes causes psychologiques confondues, salariés, chômeurs et indépendants, 17.000 femmes en incapacité de travail depuis plus d'un an souffrent de burnout sur 25.000. Toutes causes confondues d'invalidité, les femmes restent surreprésentées mais légèrement moins que les deux-tiers: 273.817/471.040, soit 58%. La situation est cependant inverse chez les indépendants avec 59% d'hommes touchés (17.102/28.913). - Par RégionPar Région, nous constatons avec les chiffres de l'Inami que la Wallonie est proportionnellement au nombre d'habitants, la plus touchée, avec 32.261 personnes (indépendantes, salariées et demandeuses d'emploi) souffrant de dépression et émargeant de la Sécu pour cette incapacité-là. La Flandre en comptait 36.704 (toujours au 31/12/2020) et Bruxelles, 7.994. Pour le burnout, les chiffres se montent respectivement à 12.523 "Wallons", 17.330 "Flamands" et 3.081 "Bruxellois". Toutes causes d'invalidités confondues, la Flandre pèse légèrement plus de tout son poids avec 243.411 "invalides" pour 178.477 en Wallonie, 39.840 à Bruxelles. En ajoutant environ 9.000 étrangers ou inconnus, on arrive au chiffre cité dans notre précédente édition de 471.040 personnes en incapacité de travail depuis plus d'un an. - Pour quels coûts? Quel coût pour la sécurité sociale? Selon l'Inami , plus d'1,5 milliard d'euros ont été dépensé en 2019 pour ces deux causes psychologiques que sont le burnout et la dépression. Cependant, "ces dépenses en invalidité et le nombre de personnes invalides ne peuvent PAS être mis en parallèle car le nombre d'invalides représente les personnes reconnues invalides au 31 décembre de l'année concernée tandis que le coût pour l'assurance indemnités représente l'ensemble des dépenses effectuées au cours d'une année complète".Les 50-59 ans arrivent toutefois en tête des dépenses avec, en 2019, pas moins de 237 millions d'euros suivi des 50-54 ans à hauteur de plus de 211 millions. Les indépendants "dépressifs" ne pèsent que 41 millions, tous âges confondus. En matière de burnout, la tranche "maudite" 50-59 ans coût à la collectivité près de 84 millions (toujours en 2019), 418 millions en tout pour l'ensemble des personnes en burnout. Par genre, les femmes "dépressives" entraînent des coût de 716 millions (en 2019) et les hommes plus de 383 millions. En matière de burnout, les coûts par genre s'échelonnent comme suit: 282 millions et 137 millions environ pour, respectivement, les femmes et les hommes. Toutes causes confondues d'invalidité, le coût pour l'assurance-maladie se situe autour de 6,6 milliards (en 2019) avec un relatif équilibre entre hommes (3,015 milliards) et femmes (3,579 milliards) dont seulement 386 millions pour les indépendants. Par Région, la Flandre dévore 3,366 milliards d'euros en coûts d'invalidité, la Wallonie 2,490 et Bruxelles 0,605. La dépression de longue durée frappe proportionnellement un peu plus la Wallonie (449 millions d'euros/1.099) que la Flandre (507 millions) - Bruxelles: 123 millions. En matière de burnout, c'est moins évident avec des coûts respectifs par Région de 158, 211 et 43 millions d'euros. En raison de glissements probables et documentés entre chômage et incapacité de travail, le poste incapacité est désormais supérieur en dépenses au poste chômage.