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En Wallonie, un des objectifs clairement annoncé par le récent Plan de promotion de la santé est d'augmenter le taux de participation aux campagnes de dépistage, dont celui du cancer du sein. "La Belgique est le premier pays avec le plus grand nombre de cancers du sein détectés en termes relatifs", avance la députée Mathilde Vandorpe (Les Engagés) lors de la dernière Commission santé wallonne. "Afin d'établir une vraie stratégie qui favorise la mise en oeuvre de programmes de dépistage accessibles et de qualité, un nouveau système devait être opérationnalisé pour mieux coordonner les actions déjà mises en place et définir des objectifs communs", rappelle Sabine Roberty (PS). La Belgique se situe à 60% de femmes dépistées pour le cancer du sein en 2019. "En Wallonie, le taux de dépistage global pour le cancer du sein est d'environ 53%", spécifie Christie Morreale. "Par contre, concernant le programme de dépistage organisé, le taux est plus faible. Il est de 6%, d'après les derniers chiffres obtenus auprès du Centre communautaire de référence des cancers (CCREG)." La cause? "Généralement ce sont les gynécologues qui prescrivent ces propositions de dépistage à leurs patientes, donc elles le réalisent (et elles ne le font donc pas par l'intermédiaire du dépistage organisé, NdlR)", répond la ministre wallonne de la Santé. "L'important est de s'assurer que cela touche le reste des femmes qui ne l'ont pas déjà été par ailleurs via leur professionnel de la santé. On doit poursuivre sans cesse le travail en la matière: 53% (de femmes qui réalisent un dépistage), c'est plus d'une femme sur deux concernée, mais cela veut dire que l'on doit encore convaincre davantage."Le CCREG, actuellement en charge du dépistage du cancer du sein en Wallonie, mise sur une communication plus locale pour arriver à convaincre les 47% de femmes laissées sur le carreau. "Le centretravaille avec les cabinets médicaux, avec les pharmacies, avec les hôpitaux. Des dialogues ont été initiés aussi avec les mutuelles. Le centre est chaque année en contact avec Think Pink sur la possibilité de collaborer sur les campagnes qui sont liées à la prévention du cancer du sein organisées en octobre", explique la ministre socialiste. En outre, la Wallonie participe également à des initiatives locales, en soutenant par exemple des actions telles que la Women Race - des joggings au profit de la recherche contre le cancer du sein - et d'autres associations relatives à la prévention des cancers. La Wallonie participe enfin à des initiatives européennes. C'est le cas notamment d'une action relative à la réduction du poids du cancer et d'autres maladies chroniques. L'objectif: adopter une approche holistique de la prévention, en se concentrant sur le renforcement de la littératie en santé, sur la réduction des inégalités. "Pour répondre à ce dernier objectif, le gouvernement wallon, sur ma proposition, a adopté en septembre dernier la création d'une unité de connaissances comportementale et culturelle au sein de l'Aviq, en prenant en compte les facteurs sous-jacents qui sont, en réalité, souvent inconscients de nos comportements. Cette unité visera à donner des recommandations pour rendre les politiques favorables à l'exercice de la littératie en santé dans le cadre de la prévention des cancers et des maladies chroniques", conclut la ministre wallonne de la Santé.