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Les ministres de la Santé des différents niveaux de pouvoir se sont réunis samedi en Conférence interministérielle de la Santé. Ils ont surtout parlé de l'organisation de la vaccination pour les doses de rappel, mais ils ont également abordé la stratégie de dépistage. Afin d'alléger la pression sur les médecins généralistes, il a été décidé de ne réaliser plus qu'un seul test (et non plus deux) lors de la quarantaine des personnes vaccinées ayant été en contact à haut risque avec une personne contaminée. Selon les explications du ministre, cela se traduit par l'abandon du test au jour 7, pour ne garder que le test qui théoriquement est prévu au jour 1, donc directement après le contact à haut risque. "Nous voulons rapidement libérer de la capacité de test pour les personnes symptomatiques", a indiqué Frank Vandenbroucke. Côté flamand, Domus Medica a immédiatement indiqué qu'elle ne suivrait pas les nouvelles lignes directrices. Elle préconise une quarantaine immédiate pour les personnes ayant eu un contact à haut risque, avec pour les personnes vaccinées la possibilité de sortir de quarantaine après un unique test PCR négatif réalisé à partir du jour 5. Et tout cela sans passer par les cabinets de médecine générale, car le code permettant de se faire tester gratuitement devrait parvenir au patient via le contact tracing ou le futur système en ligne de renseignement des contacts. Pour Paul De Munck, président du GBO, garder le test du premier jour de quarantaine comme le souhaitent les autorités "ne tient pas la route, pour des raisons opérationnelles. On ne saura pas tenir ça, tout le monde est débordé". Frank Vandenbroucke a précisé à ce sujet que le principe était avant tout de se faire tester "le plus vite possible" après un contact à haut risque. Dans la pratique, ce test se fera sans doute au jour 2, 3, 4 ou 5 de la quarantaine, mais l'abandon du deuxième test libère en tous les cas déjà de la capacité de dépistage, juge le ministre. Roel Van Giel, président de Domus Medica, a rétorqué que le problème persisterait. "Comme le traçage des contacts n'arrive pas à suivre, les personnes ayant eu un contact à haut risque ne vont pas vouloir attendre le code du test pendant des jours, et vont donc appeler leur médecin pour en recevoir un."Suite aux critiques émises par les associations de médecins, une deuxième réunion de concertation entre les représentants de la médecine générale et des membres de la CIM et du Commissariat Corona s'est tenue mardi à 18H30. Selon les premiers échos, les discussions devaient encore se poursuivre et les décisions éventuelles pourraient être entérinées par la CIM Santé qui se tiendra vendredi après-midi.