Neuf centres majeurs, trente centres de proximité et des centres itinérants sont prévus pour vacciner les Wallons durant les prochains mois. Vendredi passé, Yvon Englert, délégué général Covid-19 de la Wallonie, espérait pouvoir finaliser la contractualisation des centres de vaccination pour cette semaine. "Nous terminons également la rédaction d'un 'cookbook'. Ce manuel contient les instructions nécessaires pour savoir comment il faut monter un centre, recruter du personnel en fonction des compétences identifiées... Pour chacune des fonctions, nous décrivons les critères techniques", explique le Pr Englert. Le "cookbook" devrait être disponible fin de cette semaine ou la semaine prochaine.

Face à l'impatience des cercles de médecins généralistes qui réclament (en page 2) à juste titre de pouvoir disposer rapidement d'un cahier des charges, le Pr Englert rappelle qu'il préfère ne pas se précipiter. Le timing de mise en place des centres est très serré, c'est sûr, mais "cette campagne de vaccination est financée par de l'argent public. Il faut faire attention à sa bonne utilisation."

L'organisation des centres de vaccination sera opérationnalisée par des acteurs du secteur de l'événementiel et des partenaires spécialisés pour ce qui est de la logistique. Une manière de soutenir ces entreprises fort impactées par la pandémie.

Dans chaque centre, un directeur médical (à temps partiel) sera responsable de la qualité des soins et de la continuité du service. Chaque jour, un médecin sera présent plein temps pour les fonctions médicales: un screening sera réalisé à l'entrée du centre pour vérifier que les citoyens ne présentent pas de contre-indications à la vaccination, et le médecin devra arbitrer les situations qui sortent de l'ordinaire. En outre, le médecin devra réagir si un problème survient dans la chaîne de vaccination et prendre en charge une éventuelle complication (allergie, malaise, accident...). "2,5 millions de citoyens vont défiler dans ces centres. Nous ne sommes pas à l'abri d'un infarctus, d'une fracture de la cheville...", commente Yvon Englert.

La vaccination sera réalisée par des infirmiers(ières). "Nous avons reçu une offre à la fois qualitative et quantitative de la part des pharmaciens. Ils se chargeront de la préparation et de la gestion des vaccins, de leur préparation et des déchets médicaux", ajoute le délégué général Covid-19.

"Chaque centre va être responsable avec le ou les cercles de médecine générale qui y participe(nt) du recrutement du personnel nécessaire. C'est ce que le terrain souhaite. Nous paierons évidemment les prestataires", précise le Pr Englert . "Nous ouvrons sur le site de l'Aviq un espace de recrutement pour des professionnels volontaires. Nous aiderons chaque centre en leur proposant ces candidatures spontanées."

150 lignes de vaccination

Pour faire fonctionner chaque centre, il faudra un médecin par centre chaque jour et un infirmier par ligne de vaccination en continu. En tout, la Wallonie prévoit, à terme, de faire fonctionner au moins 150 lignes de vaccination qui travailleront en même temps. "Le rythme et la durée de la campagne dépendra du nombre de doses qui seront disponibles", ajoute Yvon Englert.

Le médecin des centres de vaccination sera payé 80,34 euros de l'heure, à l'instar de ce que touche le médecin-coordinateur d'un centre de triage et de testing. Cet honoraire, décidé au niveau interfédéral, sera le même partout en Belgique.

Les autorités sont responsables de la bonne organisation de la campagne de vaccination. "Nous sommes en train d'examiner comment nous allons couvrir la responsabilité civile professionnelle de toutes les personnes qui vont travailler dans les centres. La décision de vacciner la population, la sélection des produits... relèvent de la responsabilité des autorités. La responsabilité d'être normalement prudent lorsqu'on pose un acte médical incombe aux médecins. Les risques imprévisibles seront couverts par la collectivité. Ce qui est une bonne chose pour le citoyen", précise le Pr Englert.

Localisation des centres

Quant à la localisation des centres de vaccination (voir jdM n°2567), Yvon Englert souligne qu'il a organisé, en collaboration avec le Dr Lambert Stamatakis, des réunions virtuelles avec tous les cercles de médecine générale de Wallonie pour présenter la cartographie et écouter les remarques du terrain . "L'Agef a fait part de son mécontentement (lire en page 3). Nous avons écouté leurs propositions. Nous n'avons pas retenu tous les centres qu'ils avaient proposés puisque il ne pouvait en avoir que trois. Nous avons dû aussi tenir compte d'une série de contraintes (disponibilité, parking, surface...) pour déterminer ces centres. Nous allons aplanir cette divergence de vues avec les généralistes de Verviers. Je comprends les frustrations et les déceptions. C'est inévitable. Nous allons les rencontrer pour en parler. L'enjeu est historique. Il n'y a jamais eu une campagne de vaccination de cette ampleur en Belgique. Nous devons la réussir pour sortir de cette pandémie. Nous estimons que les cercles de médecine générale sont des partenaires privilégiés. Ils ne peuvent néanmoins pas décider tout seul des zones d'implémentation."

Le délégué général va revoir tous les cercles de médecins généralistes wallons pour leur présenter concrètement l'organisation des centres et le programme de vaccination des équipes. "Ces professionnels vont vacciner plus de deux millions de Wallons. Il est logique de les vacciner d'abord."

L'Aviq propose sur son site https://covid.aviq.be/fr de nombreuses informations sur le Covid et des webinaires à destination du corps médical.

Neuf centres majeurs, trente centres de proximité et des centres itinérants sont prévus pour vacciner les Wallons durant les prochains mois. Vendredi passé, Yvon Englert, délégué général Covid-19 de la Wallonie, espérait pouvoir finaliser la contractualisation des centres de vaccination pour cette semaine. "Nous terminons également la rédaction d'un 'cookbook'. Ce manuel contient les instructions nécessaires pour savoir comment il faut monter un centre, recruter du personnel en fonction des compétences identifiées... Pour chacune des fonctions, nous décrivons les critères techniques", explique le Pr Englert. Le "cookbook" devrait être disponible fin de cette semaine ou la semaine prochaine. Face à l'impatience des cercles de médecins généralistes qui réclament (en page 2) à juste titre de pouvoir disposer rapidement d'un cahier des charges, le Pr Englert rappelle qu'il préfère ne pas se précipiter. Le timing de mise en place des centres est très serré, c'est sûr, mais "cette campagne de vaccination est financée par de l'argent public. Il faut faire attention à sa bonne utilisation." L'organisation des centres de vaccination sera opérationnalisée par des acteurs du secteur de l'événementiel et des partenaires spécialisés pour ce qui est de la logistique. Une manière de soutenir ces entreprises fort impactées par la pandémie. Dans chaque centre, un directeur médical (à temps partiel) sera responsable de la qualité des soins et de la continuité du service. Chaque jour, un médecin sera présent plein temps pour les fonctions médicales: un screening sera réalisé à l'entrée du centre pour vérifier que les citoyens ne présentent pas de contre-indications à la vaccination, et le médecin devra arbitrer les situations qui sortent de l'ordinaire. En outre, le médecin devra réagir si un problème survient dans la chaîne de vaccination et prendre en charge une éventuelle complication (allergie, malaise, accident...). "2,5 millions de citoyens vont défiler dans ces centres. Nous ne sommes pas à l'abri d'un infarctus, d'une fracture de la cheville...", commente Yvon Englert. La vaccination sera réalisée par des infirmiers(ières). "Nous avons reçu une offre à la fois qualitative et quantitative de la part des pharmaciens. Ils se chargeront de la préparation et de la gestion des vaccins, de leur préparation et des déchets médicaux", ajoute le délégué général Covid-19. "Chaque centre va être responsable avec le ou les cercles de médecine générale qui y participe(nt) du recrutement du personnel nécessaire. C'est ce que le terrain souhaite. Nous paierons évidemment les prestataires", précise le Pr Englert . "Nous ouvrons sur le site de l'Aviq un espace de recrutement pour des professionnels volontaires. Nous aiderons chaque centre en leur proposant ces candidatures spontanées."Pour faire fonctionner chaque centre, il faudra un médecin par centre chaque jour et un infirmier par ligne de vaccination en continu. En tout, la Wallonie prévoit, à terme, de faire fonctionner au moins 150 lignes de vaccination qui travailleront en même temps. "Le rythme et la durée de la campagne dépendra du nombre de doses qui seront disponibles", ajoute Yvon Englert. Le médecin des centres de vaccination sera payé 80,34 euros de l'heure, à l'instar de ce que touche le médecin-coordinateur d'un centre de triage et de testing. Cet honoraire, décidé au niveau interfédéral, sera le même partout en Belgique. Les autorités sont responsables de la bonne organisation de la campagne de vaccination. "Nous sommes en train d'examiner comment nous allons couvrir la responsabilité civile professionnelle de toutes les personnes qui vont travailler dans les centres. La décision de vacciner la population, la sélection des produits... relèvent de la responsabilité des autorités. La responsabilité d'être normalement prudent lorsqu'on pose un acte médical incombe aux médecins. Les risques imprévisibles seront couverts par la collectivité. Ce qui est une bonne chose pour le citoyen", précise le Pr Englert. Quant à la localisation des centres de vaccination (voir jdM n°2567), Yvon Englert souligne qu'il a organisé, en collaboration avec le Dr Lambert Stamatakis, des réunions virtuelles avec tous les cercles de médecine générale de Wallonie pour présenter la cartographie et écouter les remarques du terrain . "L'Agef a fait part de son mécontentement (lire en page 3). Nous avons écouté leurs propositions. Nous n'avons pas retenu tous les centres qu'ils avaient proposés puisque il ne pouvait en avoir que trois. Nous avons dû aussi tenir compte d'une série de contraintes (disponibilité, parking, surface...) pour déterminer ces centres. Nous allons aplanir cette divergence de vues avec les généralistes de Verviers. Je comprends les frustrations et les déceptions. C'est inévitable. Nous allons les rencontrer pour en parler. L'enjeu est historique. Il n'y a jamais eu une campagne de vaccination de cette ampleur en Belgique. Nous devons la réussir pour sortir de cette pandémie. Nous estimons que les cercles de médecine générale sont des partenaires privilégiés. Ils ne peuvent néanmoins pas décider tout seul des zones d'implémentation."Le délégué général va revoir tous les cercles de médecins généralistes wallons pour leur présenter concrètement l'organisation des centres et le programme de vaccination des équipes. "Ces professionnels vont vacciner plus de deux millions de Wallons. Il est logique de les vacciner d'abord."