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Le CHRSM - site Meuse, les services de police et le Parquet de l'arrondissement judiciaire de Namur viennent d'inaugurer le nouveau centre de prise en charge des violences sexuelles (CPVS) de Namur en présence de Sarah Schlitz, encore à ce moment secrétaire d'Etat à l'Égalité des chances et des genres et à la Diversité [1]. Le centre a ouvert ses portes le 27 avril. Situé à l'Avenue Albert 1er, 143 à proximité de l'hôpital, il est le neuvième centre à ouvrir ses portes en Belgique. Le CPVS se veut être un lieu d'accueil rassurant pour toutes les victimes de violences sexuelles en phase aiguë sans distinction (de genre, d'âge, d'orientation sexuelle, de situation administrative, ...). Une prise en charge médicale, médico-légale et psychologique gratuite y est proposée 24 heures sur 24, sept jours sur sept, en un seul et même endroit. Si elles le souhaitent, les victimes ont également la possibilité d'y déposer plainte via des inspecteurs des moeurs spécifiquement formés. Pour le CHRSM, c'était une évidence de prendre part à ce projet, comme le confirme Gilles Mouyard, président du conseil d'administration de l'hôpital: "Ouvrir un CPVS était pour nous une possibilité de répondre de la meilleure manière possible aux besoins des victimes. À proximité de l'hôpital et de ses nouvelles urgences, dans un lieu plus calme et discret, le centre leur offrira une prise en charge complète et personnalisée en toute sécurité, intimité et bienveillance." Le CPVS est une collaboration entre le CHRSM, les 13 zones de police de l'arrondissement judiciaire de Namur et le parquet de Namur. Une coopération rapide avec la justice est essentielle. Vincent Van Quickenborne, ministre de la Justice, souligne le propos: "Chaque jour, dix viols sont dénoncés dans notre pays. Or, le nombre réel de viols perpétrés par jour avoisinerait la centaine selon les estimations, ce qui est effroyable. La violence sexuelle est un énorme problème sociétal. Toutefois, nous constatons que les victimes s'adressent de plus en plus aux structures d'aide, qu'elles font faire des prélèvements de traces et qu'elles déposent plus souvent des plaintes. L'approche des centres de prise en charge des violences sexuelles fonctionne et prouve son utilité. En effet, cette approche se traduit par davantage de preuves et plus de risques d'être arrêté, ce qui conduit assurément à plus de condamnations. L'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes apporte également un solide soutien à la nouvelle structure. SOS Enfants et les Maisons de justice sont aussi des partenaires privilégiés du CPVS, dits "partenaires secondaires". Au niveau de la prise en charge des victimes, différentes spécialisations cohabiteront au sein du CPVS (gynécologie, infectiologie, psychologie, infirmiers légistes, ...) et de nombreuses collaborations se feront également avec les services les plus concernés au sein de l'hôpital. Les CPVS sont portés, coordonnés et financés par l'ex-secrétaire d'État Sarah Schlitz. "La lutte contre les violences sexuelles est une priorité absolue pour ce gouvernement", insiste l'ex-secrétaire d'Etat. "Avec ce nouveau centre, nous permettons à davantage de victimes d'avoir accès à des soins appropriés. La coopération entre le personnel de l'hôpital, les inspecteurs et inspectrices formés et le Parquet est cruciale dans la lutte contre les violences sexuelles. Dans quelques mois, la Belgique disposera d'un réseau de dix centres avec l'ouverture du CPVS d'Arlon. Chaque victime trouvera un centre à maximum une heure de l'endroit où elle se trouve".Les centres sont également cofinancés par le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, qui insiste par voie de communiqué de presse sur la nécessité de fournir des soins sur mesure: "Ce qui rend un centre de soins comme celui-ci unique, c'est que différents types de soins et de soutien y sont offerts: examen et soins des blessures physiques, soutien psychologique, mais aussi soutien administratif dans la prise de contact avec la police, le Parquet, l'aide aux victimes, etc. Cette prise en charge y sera gratuite, pour maximiser l'accessibilité de ces soins. Cela correspond à la philosophie de ce que les soins devraient toujours être à mes yeux: des soins sur-mesure, dans un environnement sûr et sécurisé, au rythme de celles et ceux qui ont besoin d'aide et de soins."