La pandémie actuelle du Sras-Cov-2 se traduit sur le terrain par du renoncement aux soins. Tout le monde s'en inquiète d'autant que nous allons devoir cohabiter de longs mois avec ce virus. L'ONE redoute ainsi des reports de vaccination chez les nourrissons et rappelle que la continuité des services est assurée malgré le covid-19 : " L'épidémie de coronavirus actuelle ne doit pas nous faire oublier que d' autres maladies dangereuses, voire mortelles, sont encore en circulation. Mais pour contrer celles-ci, un geste suffit : se faire vacciner ".

Respecter le calendrier

L'Office souligne que la vaccination est primordiale pour ne pas ajouter à l'épidémie de coronavirus d'autres épidémies qui pourraient elles aussi entraîner un engorgement des structures de soins de santé. " Ceci est d' autant plus important pour les enfants de moins de 15 mois qui sont plus vulnérables aux maladies évitables par la vaccination. C' est la raison pour laquelle, même en période d'épidémie de coronavirus, l' ONE conseille de donner aux enfants en bonne santé les vaccins prévus par le Programme de vaccination de la Fédération Wallonie-Bruxelles, aux dates recommandées dans le calendrier ". Voilà pourquoi les consultations de l'ONE sont toujours restées ouvertes pour assurer ces vaccinations, contrairement à Kind and Gezin qui les a arrêtées dans l'urgence pour les reprendre le 1er avril.

L'OMS a également appelé à la poursuite des programmes de vaccination pendant la pandémie. Pour certaines maladies, le fait de retarder la vaccination d'un mois peut en effet avoir de graves conséquences. Par exemple, la coqueluche est plus sévère chez les tout petits (un mois de retard se traduit par une augmentation du nombre de cas hospitalisés de 8 à 10%) ; le Rotarix doit être fait avant l'âge de six mois... Globalement, le Programme de vaccination de la Fédération Wallonie-Bruxelles recommande une douzaine de vaccins entre deux mois et deux ans dont les vaccins hexavalent et RRO dans la première année de vie.

Sécurité garantie

" Il est extrêmement important de continuer les vaccinations, certainement celles de 0 à 15 mois. Pour l' instant, les consultations sont ouvertes uniquement pour les vaccins, les suivis renforcés (situations difficiles, maltraitance...) et pour les enfants qui n'ont pas été vus à la sortie de la maternité entre 0 et deux mois ", précise le Dr David Van Osta, généraliste qui travaille depuis 2001 à l'ONE, à côté de son activité de médecine générale à Etterbeek et chez Médecins du monde.

Depuis le début du confinement, l'ONE a mis tout en oeuvre pour assurer la sécurité et l'hygiène. " C'est bien organisé, on voit un enfant toutes les 20 minutes, les parents ne se croisent pas, un seul accompagne l'enfant, et on écourte les consultations juste pour faire les vaccins. Normalement, on voit 12 enfants en deux heures dont quatre-cinq pour des vaccinations, mais aujourd'hui, on n'en voit plus que six en deux heures ".

Pour le Dr Van Osta, l'ONE fait le maximum : " Nous avons reçu des masques, grâce au Conseil médical et au Collège des pédiatres, et à l'administrateur qui a plaidé la cause de l'ONE au Fédéral. Nous avons été servis après les soignants à l'hôpital et en maison de repos : médecins et travailleurs médico-sociaux (TMS), nous avons tous reçu des masques, des gants et du matériel de désinfection. Il a fallu 15 jours pour obtenir les masques, mais tout le reste était déjà là ". Enfin, les parents sont invités à respecter scrupuleusement l'heure de rendez-vous, et à ne pas venir en cas de fièvre, de nez qui coule, de toux ou de difficultés respiratoires.

Vaincre l'angoisse

Si la plupart des parents sont assez confiants et se présentent aux rendez-vous proposés, certains angoissent et doivent être motivés pour venir faire vacciner leurs enfants. D'où la crainte d'un relâchement par rapport au suivi des vaccinations.

Le Dr David Van Osta espère bien sûr que lors du déconfinement les patients vont retrouver le chemin des consultations : " Il est toujours inquiétant de ne voir les enfants que pour les vaccins parce qu'on se dit qu'on va peut-être passer à côté d'autres choses, que certains auraient dû être dépistés pour un problème de hanche, un souffle au coeur... Ce n'est pas gai de travailler comme cela et j'espère qu'on va pouvoir élargir le nombre d'enfants vus à l'ONE ".

" Je suis triste que la Belgique soit un pays où il y a une forte mortalité (même si nous avons l'honnêteté de compter tous nos décès, suspects ou autres) parce que je pense que nous faisons du bon travail et que la Fédération Wallonie-Bruxelles et l'ONE ont pris les bonnes mesures dès le début ", conclut-il.

vaccination-info.be

La pandémie actuelle du Sras-Cov-2 se traduit sur le terrain par du renoncement aux soins. Tout le monde s'en inquiète d'autant que nous allons devoir cohabiter de longs mois avec ce virus. L'ONE redoute ainsi des reports de vaccination chez les nourrissons et rappelle que la continuité des services est assurée malgré le covid-19 : " L'épidémie de coronavirus actuelle ne doit pas nous faire oublier que d' autres maladies dangereuses, voire mortelles, sont encore en circulation. Mais pour contrer celles-ci, un geste suffit : se faire vacciner ". L'Office souligne que la vaccination est primordiale pour ne pas ajouter à l'épidémie de coronavirus d'autres épidémies qui pourraient elles aussi entraîner un engorgement des structures de soins de santé. " Ceci est d' autant plus important pour les enfants de moins de 15 mois qui sont plus vulnérables aux maladies évitables par la vaccination. C' est la raison pour laquelle, même en période d'épidémie de coronavirus, l' ONE conseille de donner aux enfants en bonne santé les vaccins prévus par le Programme de vaccination de la Fédération Wallonie-Bruxelles, aux dates recommandées dans le calendrier ". Voilà pourquoi les consultations de l'ONE sont toujours restées ouvertes pour assurer ces vaccinations, contrairement à Kind and Gezin qui les a arrêtées dans l'urgence pour les reprendre le 1er avril. L'OMS a également appelé à la poursuite des programmes de vaccination pendant la pandémie. Pour certaines maladies, le fait de retarder la vaccination d'un mois peut en effet avoir de graves conséquences. Par exemple, la coqueluche est plus sévère chez les tout petits (un mois de retard se traduit par une augmentation du nombre de cas hospitalisés de 8 à 10%) ; le Rotarix doit être fait avant l'âge de six mois... Globalement, le Programme de vaccination de la Fédération Wallonie-Bruxelles recommande une douzaine de vaccins entre deux mois et deux ans dont les vaccins hexavalent et RRO dans la première année de vie. " Il est extrêmement important de continuer les vaccinations, certainement celles de 0 à 15 mois. Pour l' instant, les consultations sont ouvertes uniquement pour les vaccins, les suivis renforcés (situations difficiles, maltraitance...) et pour les enfants qui n'ont pas été vus à la sortie de la maternité entre 0 et deux mois ", précise le Dr David Van Osta, généraliste qui travaille depuis 2001 à l'ONE, à côté de son activité de médecine générale à Etterbeek et chez Médecins du monde. Depuis le début du confinement, l'ONE a mis tout en oeuvre pour assurer la sécurité et l'hygiène. " C'est bien organisé, on voit un enfant toutes les 20 minutes, les parents ne se croisent pas, un seul accompagne l'enfant, et on écourte les consultations juste pour faire les vaccins. Normalement, on voit 12 enfants en deux heures dont quatre-cinq pour des vaccinations, mais aujourd'hui, on n'en voit plus que six en deux heures ". Pour le Dr Van Osta, l'ONE fait le maximum : " Nous avons reçu des masques, grâce au Conseil médical et au Collège des pédiatres, et à l'administrateur qui a plaidé la cause de l'ONE au Fédéral. Nous avons été servis après les soignants à l'hôpital et en maison de repos : médecins et travailleurs médico-sociaux (TMS), nous avons tous reçu des masques, des gants et du matériel de désinfection. Il a fallu 15 jours pour obtenir les masques, mais tout le reste était déjà là ". Enfin, les parents sont invités à respecter scrupuleusement l'heure de rendez-vous, et à ne pas venir en cas de fièvre, de nez qui coule, de toux ou de difficultés respiratoires. Si la plupart des parents sont assez confiants et se présentent aux rendez-vous proposés, certains angoissent et doivent être motivés pour venir faire vacciner leurs enfants. D'où la crainte d'un relâchement par rapport au suivi des vaccinations. Le Dr David Van Osta espère bien sûr que lors du déconfinement les patients vont retrouver le chemin des consultations : " Il est toujours inquiétant de ne voir les enfants que pour les vaccins parce qu'on se dit qu'on va peut-être passer à côté d'autres choses, que certains auraient dû être dépistés pour un problème de hanche, un souffle au coeur... Ce n'est pas gai de travailler comme cela et j'espère qu'on va pouvoir élargir le nombre d'enfants vus à l'ONE "." Je suis triste que la Belgique soit un pays où il y a une forte mortalité (même si nous avons l'honnêteté de compter tous nos décès, suspects ou autres) parce que je pense que nous faisons du bon travail et que la Fédération Wallonie-Bruxelles et l'ONE ont pris les bonnes mesures dès le début ", conclut-il. vaccination-info.be